Conseil de Jardinier pour l’été.
Pas une goutte depuis mars, ou presque. La France connait depuis plusieurs mois une vague de sécheresse et redoute une canicule pour l’été. A ce jour, plus de 40 départements -surtout ceux de Poitou-Charentes, Dordogne, Lot et Rhône- sont concernés par des mesures de restriction d’eau. Voici quelques mesures à adopter pour jardiner de manière responsable. Particuliers, entreprises, collectivités, agriculteurs… Nous sommes tous concernés par les restrictions d’eau. Il est ainsi interdit de nettoyer sa voiture, d’arroser les pelouses publiques ou de remplir les piscines. Une irrigation limitée est demandée aux golfs et aux agriculteurs. Dans votre jardin, comment faire pour économiser l’eau ?
Rappelez-vous que c’est une ressource précieuse et qu’il ne faut pas la gaspiller. Arrosez moins souvent mais plus longtemps, plutôt à l’aube ou au coucher du soleil pour éviter que l’eau ne s’évapore, et jamais avec un jet en brouillard. Pour que l’eau soit captée plus facilement par les racines, répandez-la à la base des végétaux avec un filet d’eau faible. Autre tactique pour ne pas gaspiller : plantez un goulot de bouteille plastique coupée à 20 centimètres du pied de la plante et versez-y votre eau. Idéal pour les plants de tomates. Si vous cherchez à jardiner écolo sur le long-terme, installez des barriques, des récipients ou des cuves pour récupérer l’eau de pluie, une eau dépourvue de chlore et de calcaire. Pour éviter le gel en hiver et l’évaporation de l’eau en été, pensez au paillage. Constitué de fumier décomposé, d’écorces, de feuilles mortes et de branchage découpé, le paillage s’étale en surface pour recouvrir la terre. Disposez-le sur une terre humidifiée comme au pied des arbres ou des plantes. Son plus : il empêche les mauvaises herbes de pousser et favorise la prolifération d’insectes « sains » qui éloignent ceux nocifs pour les végétaux. Côté arrosage, sachez que les arbustes utilisent en moyenne 40 L/m2 une fois par semaine, les arbres sensibles (de 3 à 5 m de haut) 70 L/m2 tous les 15-20 jours et les plantes annuelles et vivaces vous demanderont 10 litres d’eau par mètre carré tous les 2 à 4 jours. Vos plantes en bac auront besoin, elles, d’une hydratation permanente. Les plantes aromatiques (romarin, thym, lavande, laurier…) n’ont pas besoin de beaucoup d’eau. Arrosez-les tous les 2-3 jours ou toutes les semaines. N’hésitez pas à les laisser un peu sécher. Enfin, si vous souhaitez planter, pensez aux plantes peu gourmandes en eau, qui se contentent d’un arrosage occasionnel voire de périodes de sécheresse. Tulipes, narcisses, rosiers rugueux, buddleias (arbre aux papillons), cosmos, coquelicots, œillets d’Inde… Le choix est large ! Ces végétaux ont souvent un feuillage laineux, cotonneux et duveteux, ce qui diminue l’évaporation de l’eau par les feuilles. Mettre à l’honneur des plantes étonnantes adaptées aux milieux arides comme le ciste, le séneçon, la rose trémière ou la sauge. Pour rappel, la sécheresse n’a pas que des inconvénients : elle limite la pousse des mauvaises herbes et entraine donc une tonte de la pelouse moindre .
Quelques ECOGESTES pour cultiver son jardin
JE LAISSE UN COIN DE JARDIN AU NATUREL .
Contrairement aux idées reçues, les mauvaises herbes et les bébêtes dites nuisibles ont beaucoup à offrir à nos jardins ! Arrêtons notre obsession de la propreté et laissons-leur un coin à l’état sauvage. Il sera colonisé par des espèces de plus en plus rares à observer. Sans aucune intervention supplémentaire, vous ferez de votre jardin un vrai refuge pour les petits animaux et les végétaux ! À vous, les jolis coquelicots et les fraisiers des bois !
JE M’OFFRE UNE PRAIRIE NATURELLE FLEURIE
À l’instar de la friche, la prairie fleurie est précieuse pour la biodiversité, notamment pour les papillons. Alors que ces derniers butinent les fleurs nectarifères, leurs chenilles se régalent de feuilles des plantes hôtes. Cette prairie peut aussi avoir un impact positif sur notre santé car elle laisse s’épanouir de quoi composer toutes sortes de tisanes et d’onguents, tels que la valériane, la verveine ou le plantain lancéolé. Par exemple, si vous écrasez les feuilles de ce dernier, vous fabriquez, en usage externe, un vrai remède aux blessures et piqûres d’insectes.
J’AMÉNAGE MON JARDIN POUR LES ANIMAUX .
Les animaux sauvages ont parfois besoin d’un coup de pouce ! Alors, aménagez-leur, dans votre jardin, des abris (pour les oiseaux, les insectes ou les petits mammifères), une mare ou un point d’eau, et plantez une haie champêtre avec des essences d’arbres locaux (arbres fruitiers, ormes, charmes…). Vous rendrez ainsi votre bout de terre plus accueillant pour la biodiversité et vous contribuerez également à la sauvegarde de nombreuses espèces végétales et animales !
JE RÉDUIS MA CONSOMMATION D’EAU
« À boire ! » supplie le jardin. « Oui, mais avec parcimonie », répond le jardinier responsable, car cette ressource devient de plus en plus rare ! En un siècle, les sources se sont appauvries de 40 %. Et cet été promet d’être bien sec. Alors, récupérez les eaux de pluie pour arroser votre jardin et privilégiez les fleurs et les arbustes locaux peu gourmands en eau.
JE FAIS DU COMPOST
Chacun d’entre nous produit, en moyenne, 390 kg environ de déchets par an. Si 10 millions de Français mettaient en place un compost chez eux, ce seraient 3 600 000 tonnes de détritus qui ne finiraient pas dans les décharges ou les incinérateurs. Sachez que le compost à maturité fournit un excellent terreau pour nos jardins, sans détruire les micro-organismes si importants pour les végétaux ! Et l’hiver, beaucoup d’espèces profitent de la chaleur dégagée par la décomposition des matières organiques, qui peut atteindre, au centre, jusqu’à + 80 °C. Un vrai chauffage d’appoint… en attendant des températures plus clémentes pour les petites bestioles qui peuplent nos espaces verts !
JE LIMITE L’ÉCLAIRAGE DE NUIT
L’éclairage nocturne figure parmi les trois causes principales du déclin des papillons, avec l’abus de pesticides et la raréfaction des habitats. Eh oui, la pollution lumineuse tue nombre d’oiseaux et d’insectes chaque année, et nos lampes de jardin participent à cette hécatombe ! Il devient urgent de changer nos comportements en les éteignant plus souvent et en choisissant des ampoules basse consommation ou des lampes solaires.
JE PLANTE DES ESPÈCES LOCALES .
Pour laisser une chance à la biodiversité ordinaire dans vos jardins, préférez les espèces locales aux plantes exotiques. Les premières nécessitent moins d’entretien et contribuent à maintenir l’équilibre de l’écosystème. A contrario, les secondes présentent des risques pour l’environnement et les jardiniers amateurs de ces raretés sont souvent les propagateurs innocents de ces plantes envahissantes. Au point que cette végétation invasive est aujourd’hui considérée comme l’une des principales causes de la disparition de la biodiversité dans le monde.
J’AMÉLIORE LA QUALITÉ DE MON SOL.
La qualité du sol est une priorité pour tous les jardiniers, ses caractéristiques physiques et sa composition étant déterminantes pour la croissance et la santé de nos plantations et de leurs hôtes. Privilégiez l’utilisation de BRF (Bois raméal fragmenté), de plantes comme engrais verts, ou la mise en place de jachères pour régénérer la terre, plutôt que des engrais chimiques dont les excès ont des conséquences néfastes pour l’environnement.
J’ÉVITE LES TRAITEMENTS COMME LES PESTICIDES .
On a réfléchi tout l’hiver à la disposition de son jardin, on a semé et planté au printemps, on est heureux de voir croître nos plantes qui ont fait l’objet de tant d’attentions… quand survient la maladie ou l’invasion de parasites ! L’utilisation de produits de traitement comme les pesticides est le premier réflexe pour s’en débarrasser. Or ils sont loin d’être toujours nécessaires et ils touchent tous les insectes, notamment ceux dits utiles – tels les coccinelles, les abeilles ou les papillons. Certains peuvent également représenter un danger pour les batraciens, les oiseaux et les mammifères, dont l’homme. Il est temps de faire confiance à son jardin sans intervenir à coups de pulvérisateur !
http://www.plantezcheznous.com/
http://www.aujardin.org/
Pas une goutte depuis mars, ou presque. La France connait depuis plusieurs mois une vague de sécheresse et redoute une canicule pour l’été. A ce jour, plus de 40 départements -surtout ceux de Poitou-Charentes, Dordogne, Lot et Rhône- sont concernés par des mesures de restriction d’eau. Voici quelques mesures à adopter pour jardiner de manière responsable. Particuliers, entreprises, collectivités, agriculteurs… Nous sommes tous concernés par les restrictions d’eau. Il est ainsi interdit de nettoyer sa voiture, d’arroser les pelouses publiques ou de remplir les piscines. Une irrigation limitée est demandée aux golfs et aux agriculteurs. Dans votre jardin, comment faire pour économiser l’eau ?
Rappelez-vous que c’est une ressource précieuse et qu’il ne faut pas la gaspiller. Arrosez moins souvent mais plus longtemps, plutôt à l’aube ou au coucher du soleil pour éviter que l’eau ne s’évapore, et jamais avec un jet en brouillard. Pour que l’eau soit captée plus facilement par les racines, répandez-la à la base des végétaux avec un filet d’eau faible. Autre tactique pour ne pas gaspiller : plantez un goulot de bouteille plastique coupée à 20 centimètres du pied de la plante et versez-y votre eau. Idéal pour les plants de tomates. Si vous cherchez à jardiner écolo sur le long-terme, installez des barriques, des récipients ou des cuves pour récupérer l’eau de pluie, une eau dépourvue de chlore et de calcaire. Pour éviter le gel en hiver et l’évaporation de l’eau en été, pensez au paillage. Constitué de fumier décomposé, d’écorces, de feuilles mortes et de branchage découpé, le paillage s’étale en surface pour recouvrir la terre. Disposez-le sur une terre humidifiée comme au pied des arbres ou des plantes. Son plus : il empêche les mauvaises herbes de pousser et favorise la prolifération d’insectes « sains » qui éloignent ceux nocifs pour les végétaux. Côté arrosage, sachez que les arbustes utilisent en moyenne 40 L/m2 une fois par semaine, les arbres sensibles (de 3 à 5 m de haut) 70 L/m2 tous les 15-20 jours et les plantes annuelles et vivaces vous demanderont 10 litres d’eau par mètre carré tous les 2 à 4 jours. Vos plantes en bac auront besoin, elles, d’une hydratation permanente. Les plantes aromatiques (romarin, thym, lavande, laurier…) n’ont pas besoin de beaucoup d’eau. Arrosez-les tous les 2-3 jours ou toutes les semaines. N’hésitez pas à les laisser un peu sécher. Enfin, si vous souhaitez planter, pensez aux plantes peu gourmandes en eau, qui se contentent d’un arrosage occasionnel voire de périodes de sécheresse. Tulipes, narcisses, rosiers rugueux, buddleias (arbre aux papillons), cosmos, coquelicots, œillets d’Inde… Le choix est large ! Ces végétaux ont souvent un feuillage laineux, cotonneux et duveteux, ce qui diminue l’évaporation de l’eau par les feuilles. Mettre à l’honneur des plantes étonnantes adaptées aux milieux arides comme le ciste, le séneçon, la rose trémière ou la sauge. Pour rappel, la sécheresse n’a pas que des inconvénients : elle limite la pousse des mauvaises herbes et entraine donc une tonte de la pelouse moindre .
Quelques ECOGESTES pour cultiver son jardin
JE LAISSE UN COIN DE JARDIN AU NATUREL .
Contrairement aux idées reçues, les mauvaises herbes et les bébêtes dites nuisibles ont beaucoup à offrir à nos jardins ! Arrêtons notre obsession de la propreté et laissons-leur un coin à l’état sauvage. Il sera colonisé par des espèces de plus en plus rares à observer. Sans aucune intervention supplémentaire, vous ferez de votre jardin un vrai refuge pour les petits animaux et les végétaux ! À vous, les jolis coquelicots et les fraisiers des bois !
JE M’OFFRE UNE PRAIRIE NATURELLE FLEURIE
À l’instar de la friche, la prairie fleurie est précieuse pour la biodiversité, notamment pour les papillons. Alors que ces derniers butinent les fleurs nectarifères, leurs chenilles se régalent de feuilles des plantes hôtes. Cette prairie peut aussi avoir un impact positif sur notre santé car elle laisse s’épanouir de quoi composer toutes sortes de tisanes et d’onguents, tels que la valériane, la verveine ou le plantain lancéolé. Par exemple, si vous écrasez les feuilles de ce dernier, vous fabriquez, en usage externe, un vrai remède aux blessures et piqûres d’insectes.
J’AMÉNAGE MON JARDIN POUR LES ANIMAUX .
Les animaux sauvages ont parfois besoin d’un coup de pouce ! Alors, aménagez-leur, dans votre jardin, des abris (pour les oiseaux, les insectes ou les petits mammifères), une mare ou un point d’eau, et plantez une haie champêtre avec des essences d’arbres locaux (arbres fruitiers, ormes, charmes…). Vous rendrez ainsi votre bout de terre plus accueillant pour la biodiversité et vous contribuerez également à la sauvegarde de nombreuses espèces végétales et animales !
JE RÉDUIS MA CONSOMMATION D’EAU
« À boire ! » supplie le jardin. « Oui, mais avec parcimonie », répond le jardinier responsable, car cette ressource devient de plus en plus rare ! En un siècle, les sources se sont appauvries de 40 %. Et cet été promet d’être bien sec. Alors, récupérez les eaux de pluie pour arroser votre jardin et privilégiez les fleurs et les arbustes locaux peu gourmands en eau.
JE FAIS DU COMPOST
Chacun d’entre nous produit, en moyenne, 390 kg environ de déchets par an. Si 10 millions de Français mettaient en place un compost chez eux, ce seraient 3 600 000 tonnes de détritus qui ne finiraient pas dans les décharges ou les incinérateurs. Sachez que le compost à maturité fournit un excellent terreau pour nos jardins, sans détruire les micro-organismes si importants pour les végétaux ! Et l’hiver, beaucoup d’espèces profitent de la chaleur dégagée par la décomposition des matières organiques, qui peut atteindre, au centre, jusqu’à + 80 °C. Un vrai chauffage d’appoint… en attendant des températures plus clémentes pour les petites bestioles qui peuplent nos espaces verts !
JE LIMITE L’ÉCLAIRAGE DE NUIT
L’éclairage nocturne figure parmi les trois causes principales du déclin des papillons, avec l’abus de pesticides et la raréfaction des habitats. Eh oui, la pollution lumineuse tue nombre d’oiseaux et d’insectes chaque année, et nos lampes de jardin participent à cette hécatombe ! Il devient urgent de changer nos comportements en les éteignant plus souvent et en choisissant des ampoules basse consommation ou des lampes solaires.
JE PLANTE DES ESPÈCES LOCALES .
Pour laisser une chance à la biodiversité ordinaire dans vos jardins, préférez les espèces locales aux plantes exotiques. Les premières nécessitent moins d’entretien et contribuent à maintenir l’équilibre de l’écosystème. A contrario, les secondes présentent des risques pour l’environnement et les jardiniers amateurs de ces raretés sont souvent les propagateurs innocents de ces plantes envahissantes. Au point que cette végétation invasive est aujourd’hui considérée comme l’une des principales causes de la disparition de la biodiversité dans le monde.
J’AMÉLIORE LA QUALITÉ DE MON SOL.
La qualité du sol est une priorité pour tous les jardiniers, ses caractéristiques physiques et sa composition étant déterminantes pour la croissance et la santé de nos plantations et de leurs hôtes. Privilégiez l’utilisation de BRF (Bois raméal fragmenté), de plantes comme engrais verts, ou la mise en place de jachères pour régénérer la terre, plutôt que des engrais chimiques dont les excès ont des conséquences néfastes pour l’environnement.
J’ÉVITE LES TRAITEMENTS COMME LES PESTICIDES .
On a réfléchi tout l’hiver à la disposition de son jardin, on a semé et planté au printemps, on est heureux de voir croître nos plantes qui ont fait l’objet de tant d’attentions… quand survient la maladie ou l’invasion de parasites ! L’utilisation de produits de traitement comme les pesticides est le premier réflexe pour s’en débarrasser. Or ils sont loin d’être toujours nécessaires et ils touchent tous les insectes, notamment ceux dits utiles – tels les coccinelles, les abeilles ou les papillons. Certains peuvent également représenter un danger pour les batraciens, les oiseaux et les mammifères, dont l’homme. Il est temps de faire confiance à son jardin sans intervenir à coups de pulvérisateur !
http://www.plantezcheznous.com/
http://www.aujardin.org/