Est ce que les chiens ressentent de la Tristesse ?
Les chiens pleurent aussi profondément que les humains
Les chiens, comme les êtres humains, ressentent la tristesse et pleurent à leur manière.
Comprenant les drames qui se nouent autour d’eux, comprenant la perte d’un être cher, ressentant l’absence et la solitude, les chiens peuvent déprimer et se laisser envahir par le chagrin.
D’où vient le chagrin chez les chiens ?
Sensibles, les chiens ressentent la tristesse mais également la peur, la colère, le bonheur et la possessivité
Et plus loin que cela, les chiens peuvent être tristes mais également déprimés !
Quand un chien déprime, il dort beaucoup, se déplace lentement, se nourrit moins et joue peu. Mais d’où vient ce sentiment chez les chiens ? Fait-il partie d'eux ou est-ce un sentiment apparu chez eux après leur domestication par l’homme ? Dur à savoir.
La tristesse chez les animaux de compagnie est certainement une conséquence de leur évolution mais également une conséquence du rapport qu’ils entretiennent avec leurs maîtres et leurs maîtresses.
Le chien est en effet un animal très curieux et très observateur. De l’observation est né le sentiment de chagrin chez les animaux. Si bailler semble contagieux, la peine d’un être aimé également, on partage sa souffrance.
Pour tenter de mieux comprendre ce mécanisme chez les canidés, des chercheurs de l’université Emory à Atlanta (USA) ont fait passé des IRM à des chiens afin de voir ce qu’il se passe dans leurs cerveaux quand ils ont du chagrin. Gregory Berns, directeur du Centre Emory et chercheur principal sur le projet, espère que son travail révèlera les secrets de la relation entre le chien et l’être humain, du point de vue du chien notamment.
Des chiens meurtris par la mort de leurs maîtres
Le chagrin de Hawkeye
Vous souvenez-nous de Hawkeye, le chien de Jon Tumilson, soldat décédé lors de la guerre d’Afghanistan ?
La photo du Labrador allongé devant le cercueil de son maître durant toute la cérémonie funéraire a fait couler beaucoup d’encre et surtout, beaucoup de larmes. La photo dégage une telle tristesse, qu’elle a fait le tour du monde touchant des millions de personnes. Elle est la preuve même qu’un chien peut, lui aussi, pleurer et se sentir profondément meurtri par la perte d’un être cher. Cela veut aussi dire que le chien comprend la mort et ses conséquences, à commencer par l’absence irrévocable de l’être aimé.
Lors de l'enterrement du jeune soldat, le chien s’est avancé vers le cercueil de son maître, s’est allongé devant, et est resté prostré dans cette position durant toute la cérémonie.
Hawkeye, couché au pied du cercueil de son maître
C’est un fait, le chien peut penser et raisonner. Mais est-il aussi capable d’éprouver des sentiments ? L’étude de la psychologie canine a déterminé que le chien est en mesure de ressentir des émotions, de l’angoisse et du stress, exactement comme l’homme. On pouvait en réalité le deviner aisément, car il s’agit de sensations liées au système nerveux central, et celui du chien fonctionne à l’identique de celui de l’homme.
Par conséquent, le chien éprouve des émotions allant de la joie à la douleur, en passant par l’excitation et le désespoir : un fait tellement évident qu’il ne requiert pas de gros approfondissements scientifiques. Quand le maître rentre chez lui après une absence, la joie transparaît dans toutes les attitudes de son compagnon à quatre pattes. Nous avons parfois tendance à penser que le chien n’est pas très intelligent... car il nous fait la fête même après une absence de quelques minutes.
S’agissant de la tristesse, tout le monde, ou presque, aura déjà eu l’occasion de vérifier son existence chez le chien. Les faits divers débordent d’histoires de chiens qui se sont laissé mourir après la disparition de leur maître, et aujourd’hui encore, on ne sait pas très bien si le chien est véritablement capable de projeter un suicide, car on ignore la connaissance qu’il a de la notion de mort. Mais se laisser aller, ne plus avoir envie de jouer et refuser toute nourriture constituent indubitablement les symptômes d’un profond malaise existentiel.
On ne peut pas en dire autant de la triste mine que certaines races affichent pour des raisons purement physiologiques et qui n’a aucun rapport avec leur état d’âme réel. Bulldog, Basset Hound, Carlin, Cavalier King Charles Spaniel, Chien de Saint-Hubert, Beagle (et bien d’autres) : tous paraissent souvent plongés dans de profondes méditations existentielles qui, à en juger par leur air, sembleraient déboucher sur des conclusions nettement pessimistes.
En réalité, il se peut que notre ami soit juste en train de se demander combien de temps le sépare encore de sa prochaine pâtée. En cas de doute, vous pouvez toujours regarder... de l’autre côté du chien : si la queue est haute, l’animal est joyeux, quoiqu’en disent les apparences.
Hormis les races à l’air « triste » de nature, joie et douleur sont des émotions faciles à observer et à comprendre chez le chien, car elles se manifestent généralement de façon flagrante. Il s’avère malheureusement plus difficile d’apprécier des sensations « souterraines », telles que l’angoisse et le stress, qui ont également fait l’objet d’études et de tests.
Plusieurs spécialistes avancent l’hypothèse d’une prédisposition génétique à des attitudes anxieuses. En ce qui concerne le chien, on entend aujourd’hui parler d’angoisse de la séparation, moyennant quoi un sujet connaît une phase de tension émotionnelle causée par la séparation du maître. Chez le chien, l’anxiété se traduit par une dilatation des pupilles, des mouvements convulsifs, des oreilles rabattues en arrière, un refus de s’alimenter, une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), un tremblement des membres, une miction.
Il ne faut pas confondre l’angoisse avec la peur ou la terreur, dans la mesure où le changement d’humeur ne s’effectue pas aussi brusquement. L’angoisse peut monter lentement, comme quand le chien comprend que son maître va sortir. Pour atténuer les états anxieux, les vétérinaires peuvent prescrire des médicaments (antidépresseurs) favorisant la maîtrise des émotions, cependant que les substances bêtabloquantes servent en règle générale à contrôler la tachycardie.
Pendant les phases d’angoisse, l’hypophyse (partie antérieure et intermédiaire) sécrète une hormone appelée corticotropine, ou hormone adrénocorticotrope qui, avec l’adrénaline, stimule l’attention et la vigilance. L’adrénaline active des centres cérébraux spécifiques en provoquant le réveil, en augmentant le tonus musculaire, en renforçant l’attention et la sensibilité aux stimuli internes et externes, la vivacité de réaction et la capacité de mémorisation.
La zone limbique du cerveau intervient en suscitant une grande émotivité qui se traduit par différents états, comme la peur, l’angoisse, l’irritation et l’agressivité. Pour faire face à des cas d’urgence qui s’assimilent à un danger, des moments où l’animal ressent le besoin de mobiliser toute son énergie, les animaux, comme l’homme, produisent les catécholamines (adrénaline et noradrénaline). Véritable hormone de l’urgence, l’adrénaline permet à l’organisme de se préparer d’avance à affronter certaines circonstances pénibles.
Étant donné le caractère immédiat de sa libération qui s’effectue par décharges, cette hormone a des effets rapides et intenses, mais limités dans le temps. L’hormone corticotropine a en revanche un mécanisme d’action plus lent, mais beaucoup plus durable et constitue la réponse commune au stress. Il existe des stress de nature diverse (traumatismes, hémorragies, fractures et maladies), mais aussi des stress émotionnels, notamment en cas de conflit.
Chez le chien, le stress peut simplement résulter de l’ennui, d’un excès d’énergie inexprimée, d’un rapport conflictuel avec le maître, d’un usage et d’un abus de la punition, de techniques d’éducation et de dressage créant une pression psychologique chez l’animal.
Chez le chien, le stress accroît la production de cortisol par les gonades avec, du même coup, une diminution potentielle des défenses immunitaires du sujet. Il appartient aux maîtres de s’appliquer à observer le comportement de leur chien, afin de déceler et de savoir si l’animal éprouve des émotions, de l’angoisse ou du stress
.Les chiens pleurent aussi profondément que les humains
Les chiens, comme les êtres humains, ressentent la tristesse et pleurent à leur manière.
Comprenant les drames qui se nouent autour d’eux, comprenant la perte d’un être cher, ressentant l’absence et la solitude, les chiens peuvent déprimer et se laisser envahir par le chagrin.
D’où vient le chagrin chez les chiens ?
Sensibles, les chiens ressentent la tristesse mais également la peur, la colère, le bonheur et la possessivité
Et plus loin que cela, les chiens peuvent être tristes mais également déprimés !
Quand un chien déprime, il dort beaucoup, se déplace lentement, se nourrit moins et joue peu. Mais d’où vient ce sentiment chez les chiens ? Fait-il partie d'eux ou est-ce un sentiment apparu chez eux après leur domestication par l’homme ? Dur à savoir.
La tristesse chez les animaux de compagnie est certainement une conséquence de leur évolution mais également une conséquence du rapport qu’ils entretiennent avec leurs maîtres et leurs maîtresses.
Le chien est en effet un animal très curieux et très observateur. De l’observation est né le sentiment de chagrin chez les animaux. Si bailler semble contagieux, la peine d’un être aimé également, on partage sa souffrance.
Pour tenter de mieux comprendre ce mécanisme chez les canidés, des chercheurs de l’université Emory à Atlanta (USA) ont fait passé des IRM à des chiens afin de voir ce qu’il se passe dans leurs cerveaux quand ils ont du chagrin. Gregory Berns, directeur du Centre Emory et chercheur principal sur le projet, espère que son travail révèlera les secrets de la relation entre le chien et l’être humain, du point de vue du chien notamment.
Des chiens meurtris par la mort de leurs maîtres
Le chagrin de Hawkeye
Vous souvenez-nous de Hawkeye, le chien de Jon Tumilson, soldat décédé lors de la guerre d’Afghanistan ?
La photo du Labrador allongé devant le cercueil de son maître durant toute la cérémonie funéraire a fait couler beaucoup d’encre et surtout, beaucoup de larmes. La photo dégage une telle tristesse, qu’elle a fait le tour du monde touchant des millions de personnes. Elle est la preuve même qu’un chien peut, lui aussi, pleurer et se sentir profondément meurtri par la perte d’un être cher. Cela veut aussi dire que le chien comprend la mort et ses conséquences, à commencer par l’absence irrévocable de l’être aimé.
Lors de l'enterrement du jeune soldat, le chien s’est avancé vers le cercueil de son maître, s’est allongé devant, et est resté prostré dans cette position durant toute la cérémonie.
Hawkeye, couché au pied du cercueil de son maître
C’est un fait, le chien peut penser et raisonner. Mais est-il aussi capable d’éprouver des sentiments ? L’étude de la psychologie canine a déterminé que le chien est en mesure de ressentir des émotions, de l’angoisse et du stress, exactement comme l’homme. On pouvait en réalité le deviner aisément, car il s’agit de sensations liées au système nerveux central, et celui du chien fonctionne à l’identique de celui de l’homme.
Par conséquent, le chien éprouve des émotions allant de la joie à la douleur, en passant par l’excitation et le désespoir : un fait tellement évident qu’il ne requiert pas de gros approfondissements scientifiques. Quand le maître rentre chez lui après une absence, la joie transparaît dans toutes les attitudes de son compagnon à quatre pattes. Nous avons parfois tendance à penser que le chien n’est pas très intelligent... car il nous fait la fête même après une absence de quelques minutes.
S’agissant de la tristesse, tout le monde, ou presque, aura déjà eu l’occasion de vérifier son existence chez le chien. Les faits divers débordent d’histoires de chiens qui se sont laissé mourir après la disparition de leur maître, et aujourd’hui encore, on ne sait pas très bien si le chien est véritablement capable de projeter un suicide, car on ignore la connaissance qu’il a de la notion de mort. Mais se laisser aller, ne plus avoir envie de jouer et refuser toute nourriture constituent indubitablement les symptômes d’un profond malaise existentiel.
On ne peut pas en dire autant de la triste mine que certaines races affichent pour des raisons purement physiologiques et qui n’a aucun rapport avec leur état d’âme réel. Bulldog, Basset Hound, Carlin, Cavalier King Charles Spaniel, Chien de Saint-Hubert, Beagle (et bien d’autres) : tous paraissent souvent plongés dans de profondes méditations existentielles qui, à en juger par leur air, sembleraient déboucher sur des conclusions nettement pessimistes.
En réalité, il se peut que notre ami soit juste en train de se demander combien de temps le sépare encore de sa prochaine pâtée. En cas de doute, vous pouvez toujours regarder... de l’autre côté du chien : si la queue est haute, l’animal est joyeux, quoiqu’en disent les apparences.
Hormis les races à l’air « triste » de nature, joie et douleur sont des émotions faciles à observer et à comprendre chez le chien, car elles se manifestent généralement de façon flagrante. Il s’avère malheureusement plus difficile d’apprécier des sensations « souterraines », telles que l’angoisse et le stress, qui ont également fait l’objet d’études et de tests.
Plusieurs spécialistes avancent l’hypothèse d’une prédisposition génétique à des attitudes anxieuses. En ce qui concerne le chien, on entend aujourd’hui parler d’angoisse de la séparation, moyennant quoi un sujet connaît une phase de tension émotionnelle causée par la séparation du maître. Chez le chien, l’anxiété se traduit par une dilatation des pupilles, des mouvements convulsifs, des oreilles rabattues en arrière, un refus de s’alimenter, une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), un tremblement des membres, une miction.
Il ne faut pas confondre l’angoisse avec la peur ou la terreur, dans la mesure où le changement d’humeur ne s’effectue pas aussi brusquement. L’angoisse peut monter lentement, comme quand le chien comprend que son maître va sortir. Pour atténuer les états anxieux, les vétérinaires peuvent prescrire des médicaments (antidépresseurs) favorisant la maîtrise des émotions, cependant que les substances bêtabloquantes servent en règle générale à contrôler la tachycardie.
Pendant les phases d’angoisse, l’hypophyse (partie antérieure et intermédiaire) sécrète une hormone appelée corticotropine, ou hormone adrénocorticotrope qui, avec l’adrénaline, stimule l’attention et la vigilance. L’adrénaline active des centres cérébraux spécifiques en provoquant le réveil, en augmentant le tonus musculaire, en renforçant l’attention et la sensibilité aux stimuli internes et externes, la vivacité de réaction et la capacité de mémorisation.
La zone limbique du cerveau intervient en suscitant une grande émotivité qui se traduit par différents états, comme la peur, l’angoisse, l’irritation et l’agressivité. Pour faire face à des cas d’urgence qui s’assimilent à un danger, des moments où l’animal ressent le besoin de mobiliser toute son énergie, les animaux, comme l’homme, produisent les catécholamines (adrénaline et noradrénaline). Véritable hormone de l’urgence, l’adrénaline permet à l’organisme de se préparer d’avance à affronter certaines circonstances pénibles.
Étant donné le caractère immédiat de sa libération qui s’effectue par décharges, cette hormone a des effets rapides et intenses, mais limités dans le temps. L’hormone corticotropine a en revanche un mécanisme d’action plus lent, mais beaucoup plus durable et constitue la réponse commune au stress. Il existe des stress de nature diverse (traumatismes, hémorragies, fractures et maladies), mais aussi des stress émotionnels, notamment en cas de conflit.
Chez le chien, le stress peut simplement résulter de l’ennui, d’un excès d’énergie inexprimée, d’un rapport conflictuel avec le maître, d’un usage et d’un abus de la punition, de techniques d’éducation et de dressage créant une pression psychologique chez l’animal.
Chez le chien, le stress accroît la production de cortisol par les gonades avec, du même coup, une diminution potentielle des défenses immunitaires du sujet. Il appartient aux maîtres de s’appliquer à observer le comportement de leur chien, afin de déceler et de savoir si l’animal éprouve des émotions, de l’angoisse ou du stress