Sucrer la route pour mieux rouler…
Pour faire fondre la neige, on peut désormais opter pour… du sucre !
BERNE Dans le canton de Berne, un produit assez spécial est en phase de test sur les routes enneigées helvétiques : un déneigeur à base de sucre, le safecote.
“Ce produit est déjà utilisé au Royaume-Uni, en Norvège, en Islande, au Canada et aux États-Unis, explique Martin Rösti, responsable des routes nationales du canton et initiateur du projet. C’est la deuxième année qu’il est testé chez nous, et si cela s’avère concluant, son usage pourrait être étendu à l’ensemble du pays.”
Et pour l’instantt, les résultats ont été encourageants. “Il résiste très bien au froid – il reste même efficace jusqu’à - 30, voire - 35°C – et il nettoie aisément et rapidement les routes.” Aussi bien que le sel. Son utilisation ne surprend d’ailleurs pas le spécialiste Christophe Ancey, du laboratoire d’hydraulique environnementale de l’EPFL : “Ce sont les impuretés qui abaissent le point de fusion en contrariant la formation des cristaux”, rapporte-t-il au quotidien le Matin , expliquant ainsi la fonte de la neige.
À la direction générale Routes du Service public wallon, par contre, on croit d’abord à un poisson d’avril. “À base de sucre ! ? Jamais entendu parler, nous dit-on. Pourtant, nous observons avec attention les avancées techniques contre la neige à l’étranger.”
“Maintenant, reprend Laurence Zanchetta, porte-parole de la DG Routes au SPW, je pense que ce type de produit est surtout utile quand on connaît des hivers encore plus rigoureux que les nôtres.”
“C’est vrai que nous l’utilisons principalement par grand froid, confirme Martin Rösti, il est très utile car il ne s’envole pas avec le vent. ” Contrairement au sel. “Que le sel parte avec le vent est faux, coupe Laurence Zanchetta, “le sel est systématiquement répandu avec de la saumure – un mélange collant à base d’eau et de sel –, il adhère donc parfaitement à la route et ne s’envole pas au moindre coup de vent.”
Concernant le safecote, “il n’est pas à l’ordre du jour. En cas de grand froid – ce qui n’est arrivé que deux jours l’hiver dernier, pourtant réputé rigoureux –, nous utilisons actuellement du chlorure de sodium, plus agressif mais très efficace.”
Moins dangereux pour les mains et pour la nature – il n’abîme ni végétation ni nappe phréatique –, le safecote a dès lors bonne réputation.
Problème, avec ce mélange à base de sucre, la note pourrait toutefois être plus… salée. “Il ne coûte pas réellement plus cher qu’un autre produit spécifiquement fait pour déneiger par grand froid, alors qu’il est plus efficace , soutient d’abord Martin Rösti. Mais, évidemment, ce type de produit est plus onéreux que du simple sel que l’on dispense sur la route.” D’après ce que l’on sait, il serait cinq fois plus cher.
“C’est assez normal, opine Laurence Zanchetta, sur la route c’est du sel banal qui est épandu, son prix de gros est donc très faible; de l’ordre de 60-70 € la tonne, tout au plus.”
Et, rassurez-vous, malgré le sucre à sa base, “il ne colle pas aux pneus” , assure Martin Rösti.
Thomas Leroy
La Dernière Heure 2010
En conclusion, lPlus de problèmes d'adhérence, les routes collantes sont là !
Pour faire fondre la neige, on peut désormais opter pour… du sucre !
BERNE Dans le canton de Berne, un produit assez spécial est en phase de test sur les routes enneigées helvétiques : un déneigeur à base de sucre, le safecote.
“Ce produit est déjà utilisé au Royaume-Uni, en Norvège, en Islande, au Canada et aux États-Unis, explique Martin Rösti, responsable des routes nationales du canton et initiateur du projet. C’est la deuxième année qu’il est testé chez nous, et si cela s’avère concluant, son usage pourrait être étendu à l’ensemble du pays.”
Et pour l’instantt, les résultats ont été encourageants. “Il résiste très bien au froid – il reste même efficace jusqu’à - 30, voire - 35°C – et il nettoie aisément et rapidement les routes.” Aussi bien que le sel. Son utilisation ne surprend d’ailleurs pas le spécialiste Christophe Ancey, du laboratoire d’hydraulique environnementale de l’EPFL : “Ce sont les impuretés qui abaissent le point de fusion en contrariant la formation des cristaux”, rapporte-t-il au quotidien le Matin , expliquant ainsi la fonte de la neige.
À la direction générale Routes du Service public wallon, par contre, on croit d’abord à un poisson d’avril. “À base de sucre ! ? Jamais entendu parler, nous dit-on. Pourtant, nous observons avec attention les avancées techniques contre la neige à l’étranger.”
“Maintenant, reprend Laurence Zanchetta, porte-parole de la DG Routes au SPW, je pense que ce type de produit est surtout utile quand on connaît des hivers encore plus rigoureux que les nôtres.”
“C’est vrai que nous l’utilisons principalement par grand froid, confirme Martin Rösti, il est très utile car il ne s’envole pas avec le vent. ” Contrairement au sel. “Que le sel parte avec le vent est faux, coupe Laurence Zanchetta, “le sel est systématiquement répandu avec de la saumure – un mélange collant à base d’eau et de sel –, il adhère donc parfaitement à la route et ne s’envole pas au moindre coup de vent.”
Concernant le safecote, “il n’est pas à l’ordre du jour. En cas de grand froid – ce qui n’est arrivé que deux jours l’hiver dernier, pourtant réputé rigoureux –, nous utilisons actuellement du chlorure de sodium, plus agressif mais très efficace.”
Moins dangereux pour les mains et pour la nature – il n’abîme ni végétation ni nappe phréatique –, le safecote a dès lors bonne réputation.
Problème, avec ce mélange à base de sucre, la note pourrait toutefois être plus… salée. “Il ne coûte pas réellement plus cher qu’un autre produit spécifiquement fait pour déneiger par grand froid, alors qu’il est plus efficace , soutient d’abord Martin Rösti. Mais, évidemment, ce type de produit est plus onéreux que du simple sel que l’on dispense sur la route.” D’après ce que l’on sait, il serait cinq fois plus cher.
“C’est assez normal, opine Laurence Zanchetta, sur la route c’est du sel banal qui est épandu, son prix de gros est donc très faible; de l’ordre de 60-70 € la tonne, tout au plus.”
Et, rassurez-vous, malgré le sucre à sa base, “il ne colle pas aux pneus” , assure Martin Rösti.
Thomas Leroy
La Dernière Heure 2010
En conclusion, lPlus de problèmes d'adhérence, les routes collantes sont là !