Cet article fait suite à un article que j'ai lu sur le site de la RTBF.be
Quatre adolescentes créent un générateur d'électricité alimenté à l'urine
En effet avec un litre d’urine, le générateur produit six heures d’électricité! Or, un litre, c’est la moitié de la quantité de liquide que produit une seule personne en une journée.
L’idée, bien que farfelue, se révèle assez intéressante dès lors qu’on observe que l’hydrogène contenu dans l’urine est beaucoup moins lié que dans l’eau. Une production d’hydrogène par hydrolyse de l’eau demande une différence de potentiel entre les électrodes de 1.23 V contre 0.37 V pour l’urine.
Il faut néanmoins relativiser car la filière de production d’hydrogène par électrolyse n’est pas la plus efficace. En effet, elle coûte énergétiquement plus cher que la filière thermochimique mais a l’avantage de ne produire aucun autre déchet que ceux nécessaires à la production d’électricité.
Il faut donc peser le pour et le contre avant de se réjouir. Bien sûr, si l’électrolyse est réalisée à partir d’électricité renouvelable, par exemple à base d’énergie solaire, il n’y a tout simplement aucun déchet produit, on a même un bilan des déchets négatifs vu qu’on se débarrasse de l’urée contenue dans l’urine.
En partant du principe que la molécule d'urée contenue dans l'urine comporte quatre atomes d'hydrogène, donc les forces de liaison sont plus faibles que celles qui lient l'hydrogène à l'oxygène au sein de la molécule d'eau.
Comparée à l'électrolyse de l'eau classique, cette technique nécessite 30 % d'énergie en moins. Elle coûte aussi 36% moins cher, car elle utilise le nickel comme catalyseur.
De quoi faire d'une pierre deux coups : offrir de nouvelles perspectives dans la production de cette source d'énergie alternative et apporter une solution pour traiter les effluents des stations d'épuration.
Ainsi, en 2010, déjà des chercheurs de l’Université Heriot-Watt, au Royaume-Uni, ont mis au point un prototype de cellule combustible qui peut produire de l’énergie à partir de l’urine. Sans générer aucun sous-produit polluant, le prototype peut convertir l’énergie chimique contenue dans l’urée en électricité et eau, qui peut elle aussi être réutilisée.
Ainsi, l’urine pourrait servir à produire de l’électricité dans des sous-marins ou pour des peuplades isolées au milieu du désert, par exemple. Les premiers tests ont donné des résultats positifs, produisant de petites quantités d’énergie, avec un potentiel prometteur.
L’urine humaine est une des sources les plus riches en nitrogène, phosphore et potassium pour les plantes, et son assimilation est parfaite. Après avoir testé l’utilisation d’urine dans une plantation, des chercheurs finlandais ont constaté qu’elle se révèle un excellent fertilisant organique, abondant et bon marché.
Dans une étude publiée au Journal of Agricultural and Food Chemistry, la croissance de deux plantations de chou a été comparée, l’une étant arrosée par de l’urine. Celle-ci a donné des choux de taille légèrement supérieure.
Ce mois-ci, une étude publiée montre que l’urine peut être capable de capturer des gaz à effet de serre comme le CO2. L’auteur de l’étude, le professeur Manuel Jiménez Aguilar, de l’Institut de Recherche et Formation Agraire d’Andalousie, affirme que l’urée se décompose à température ambiante en produisant, entre autres substances, de l’ammoniaque qui peut se lier au CO2 pour former du bicarbonate d’ammonium.
D’après le chercheur, le mélange fait à partir de l’urine pourrait permettre de diminuer les émissions globales de 1% par an. La prochaine étape est de créer des prototypes pour filtrer des pots d’échappements et des cheminées d’usines.
En 2011,des chimistes américains ont eu l'idée de combiner "ravitaillement" et "vidange" en créant un nouveau type de catalyseur capable d'extraire l'hydrogène de l'urine.
Le processus développé par Gerardine Botte , professeur à l'Université de l'Ohio se base sur une approche d'électrolyte dont l'objectif est de produire de l'hydrogène à partir de l'urine, pour un coût inférieur à la production d'hydrogène classique (eau).
Le principal constituant de l'urine est l'urée, qui comporte 4 atomes d'hydrogène par molécule. Parce que ces atomes sont moins étroitement liés que ceux de l'hydrogène dans les molécules d'eau, l'utilisation de l'urine comme alternative à la production d'hydrogène se révèle être autant voire plus rentable. Il faut savoir que l'urine constitue la source de déchets la plus abondante sur notre planète !
Gerardine Botte n'est pas la seule scientifique à s'intéresser à nos passages aux toilettes; comme indiqué plus haut, un groupe de scientifiques britanniques travaille également sur une pile à combustible alimentée directement par l'urine.
Mais la technologie de Botte a le plus grand potentiel pour produire de l'électricité dans des lieux qui accueillent un grand nombre de personnes (aéroports, stades sportifs...). La scientifique a calculé qu'un immeuble de bureaux comprenant 200 à 300 travailleurs pourrait générer 2 kilowatts de puissance. Certes, ce n'est pas suffisant pour alimenter le bâtiment.
Une goutte d'eau dans l'océan mais une goutte d'urine qui peut toutefois faire la différence: en effet, cette technologie pourrait également être utilisée contre la pollution liée aux parcs d'élevage: l'urine produite par 1.000 vaches peut en effet générer 40 à 50 kilowatts de puissance.
Depuis le début de l'année 2011 , Gerardine Botte s'est associée à une entreprise (E3 Clean Technologies) afin de commercialiser ce système et fabriquer une "GreenBox" qui donnera du pouvoir à notre urine.
Depuis plus de cent ans, on sait comment produire du courant électrique à partir d’ une réaction électrochimique entre l ‘hydrogène et l’oxygène ; La Greenbox ne fait qu’exploiter cette possibilité. La Greenbox a été conçue pour nettoyer les eaux usées commerciales et agricoles et produire de l’énergie à partir de l hydrogène. . A travers un processus de électrolyse à basse énergie, le dispositif convertit l’ammoniaque et l’ urée, présents dans les eaux usées en hydrogène, nitrogène et de l’eau pure. Au niveau de l’environnement c’est très positif quand on sait que 99% de l’ hydrogène produit s’obtient par le biais de la consommation de combustibles fossiles tels que le pétrole ou le gaz, selon une étude du World Watch Institute. Gerardine Botte pense que la Greenbox peut avoir des applications immédiates auprès des entreprises situées dans des contrées peu peuplées, ainsi que que sur les usines de retraitement des eaux usées.
A titre d’exemple, elle cite que si on pouvait entreposer l’urine des 24’000 étudiants de l’Université de l’Ohio où elle travaille, l’hydrogène extrait pourrait générer de l’ électricité pour 60 bâtiments du campus. Cette technologie pourrait aussi aider à faire face a l’élimination de l’ ammoniaque considéré par l ‘ EPA ( Environmental Protection Agency) comme une toxine dangereuse pour l’ environnement. Cet ammoniaque présent dans les eaux usées provenant de sources agricoles et industrielles a un impact non négligeable sur la qualité de l’air et sur les nappes phréatiques superficielles et souterraines.
Du reste, félicitons ces adolescentes pour le travail fourni avec le peu de moyen dont elle dispose, chapeau bas les filles... certain jeunots feraient bien de lâcher leur console ou leur oisiveté pour faire de même !
Sources :
http://www.youphil.com
http://www.humanosphere.info
http://www.bioenergie-promotion.fr
http://energethique.be
http://coindivers.skyrock.com
http://www.enerzine.com
http://www.ohio.edu/research
http://www.7sur7.be
http://gaetanpelletier.wordpress.com
http://www.prime-energy-cleantech.ch
http://www.greenmuze.com
Quatre adolescentes créent un générateur d'électricité alimenté à l'urine
En effet avec un litre d’urine, le générateur produit six heures d’électricité! Or, un litre, c’est la moitié de la quantité de liquide que produit une seule personne en une journée.
L’idée, bien que farfelue, se révèle assez intéressante dès lors qu’on observe que l’hydrogène contenu dans l’urine est beaucoup moins lié que dans l’eau. Une production d’hydrogène par hydrolyse de l’eau demande une différence de potentiel entre les électrodes de 1.23 V contre 0.37 V pour l’urine.
Il faut néanmoins relativiser car la filière de production d’hydrogène par électrolyse n’est pas la plus efficace. En effet, elle coûte énergétiquement plus cher que la filière thermochimique mais a l’avantage de ne produire aucun autre déchet que ceux nécessaires à la production d’électricité.
Il faut donc peser le pour et le contre avant de se réjouir. Bien sûr, si l’électrolyse est réalisée à partir d’électricité renouvelable, par exemple à base d’énergie solaire, il n’y a tout simplement aucun déchet produit, on a même un bilan des déchets négatifs vu qu’on se débarrasse de l’urée contenue dans l’urine.
En partant du principe que la molécule d'urée contenue dans l'urine comporte quatre atomes d'hydrogène, donc les forces de liaison sont plus faibles que celles qui lient l'hydrogène à l'oxygène au sein de la molécule d'eau.
Comparée à l'électrolyse de l'eau classique, cette technique nécessite 30 % d'énergie en moins. Elle coûte aussi 36% moins cher, car elle utilise le nickel comme catalyseur.
De quoi faire d'une pierre deux coups : offrir de nouvelles perspectives dans la production de cette source d'énergie alternative et apporter une solution pour traiter les effluents des stations d'épuration.
Ainsi, en 2010, déjà des chercheurs de l’Université Heriot-Watt, au Royaume-Uni, ont mis au point un prototype de cellule combustible qui peut produire de l’énergie à partir de l’urine. Sans générer aucun sous-produit polluant, le prototype peut convertir l’énergie chimique contenue dans l’urée en électricité et eau, qui peut elle aussi être réutilisée.
Ainsi, l’urine pourrait servir à produire de l’électricité dans des sous-marins ou pour des peuplades isolées au milieu du désert, par exemple. Les premiers tests ont donné des résultats positifs, produisant de petites quantités d’énergie, avec un potentiel prometteur.
L’urine humaine est une des sources les plus riches en nitrogène, phosphore et potassium pour les plantes, et son assimilation est parfaite. Après avoir testé l’utilisation d’urine dans une plantation, des chercheurs finlandais ont constaté qu’elle se révèle un excellent fertilisant organique, abondant et bon marché.
Dans une étude publiée au Journal of Agricultural and Food Chemistry, la croissance de deux plantations de chou a été comparée, l’une étant arrosée par de l’urine. Celle-ci a donné des choux de taille légèrement supérieure.
Ce mois-ci, une étude publiée montre que l’urine peut être capable de capturer des gaz à effet de serre comme le CO2. L’auteur de l’étude, le professeur Manuel Jiménez Aguilar, de l’Institut de Recherche et Formation Agraire d’Andalousie, affirme que l’urée se décompose à température ambiante en produisant, entre autres substances, de l’ammoniaque qui peut se lier au CO2 pour former du bicarbonate d’ammonium.
D’après le chercheur, le mélange fait à partir de l’urine pourrait permettre de diminuer les émissions globales de 1% par an. La prochaine étape est de créer des prototypes pour filtrer des pots d’échappements et des cheminées d’usines.
En 2011,des chimistes américains ont eu l'idée de combiner "ravitaillement" et "vidange" en créant un nouveau type de catalyseur capable d'extraire l'hydrogène de l'urine.
Le processus développé par Gerardine Botte , professeur à l'Université de l'Ohio se base sur une approche d'électrolyte dont l'objectif est de produire de l'hydrogène à partir de l'urine, pour un coût inférieur à la production d'hydrogène classique (eau).
Le principal constituant de l'urine est l'urée, qui comporte 4 atomes d'hydrogène par molécule. Parce que ces atomes sont moins étroitement liés que ceux de l'hydrogène dans les molécules d'eau, l'utilisation de l'urine comme alternative à la production d'hydrogène se révèle être autant voire plus rentable. Il faut savoir que l'urine constitue la source de déchets la plus abondante sur notre planète !
Gerardine Botte n'est pas la seule scientifique à s'intéresser à nos passages aux toilettes; comme indiqué plus haut, un groupe de scientifiques britanniques travaille également sur une pile à combustible alimentée directement par l'urine.
Mais la technologie de Botte a le plus grand potentiel pour produire de l'électricité dans des lieux qui accueillent un grand nombre de personnes (aéroports, stades sportifs...). La scientifique a calculé qu'un immeuble de bureaux comprenant 200 à 300 travailleurs pourrait générer 2 kilowatts de puissance. Certes, ce n'est pas suffisant pour alimenter le bâtiment.
Une goutte d'eau dans l'océan mais une goutte d'urine qui peut toutefois faire la différence: en effet, cette technologie pourrait également être utilisée contre la pollution liée aux parcs d'élevage: l'urine produite par 1.000 vaches peut en effet générer 40 à 50 kilowatts de puissance.
Depuis le début de l'année 2011 , Gerardine Botte s'est associée à une entreprise (E3 Clean Technologies) afin de commercialiser ce système et fabriquer une "GreenBox" qui donnera du pouvoir à notre urine.
Depuis plus de cent ans, on sait comment produire du courant électrique à partir d’ une réaction électrochimique entre l ‘hydrogène et l’oxygène ; La Greenbox ne fait qu’exploiter cette possibilité. La Greenbox a été conçue pour nettoyer les eaux usées commerciales et agricoles et produire de l’énergie à partir de l hydrogène. . A travers un processus de électrolyse à basse énergie, le dispositif convertit l’ammoniaque et l’ urée, présents dans les eaux usées en hydrogène, nitrogène et de l’eau pure. Au niveau de l’environnement c’est très positif quand on sait que 99% de l’ hydrogène produit s’obtient par le biais de la consommation de combustibles fossiles tels que le pétrole ou le gaz, selon une étude du World Watch Institute. Gerardine Botte pense que la Greenbox peut avoir des applications immédiates auprès des entreprises situées dans des contrées peu peuplées, ainsi que que sur les usines de retraitement des eaux usées.
A titre d’exemple, elle cite que si on pouvait entreposer l’urine des 24’000 étudiants de l’Université de l’Ohio où elle travaille, l’hydrogène extrait pourrait générer de l’ électricité pour 60 bâtiments du campus. Cette technologie pourrait aussi aider à faire face a l’élimination de l’ ammoniaque considéré par l ‘ EPA ( Environmental Protection Agency) comme une toxine dangereuse pour l’ environnement. Cet ammoniaque présent dans les eaux usées provenant de sources agricoles et industrielles a un impact non négligeable sur la qualité de l’air et sur les nappes phréatiques superficielles et souterraines.
Du reste, félicitons ces adolescentes pour le travail fourni avec le peu de moyen dont elle dispose, chapeau bas les filles... certain jeunots feraient bien de lâcher leur console ou leur oisiveté pour faire de même !
Sources :
http://www.youphil.com
http://www.humanosphere.info
http://www.bioenergie-promotion.fr
http://energethique.be
http://coindivers.skyrock.com
http://www.enerzine.com
http://www.ohio.edu/research
http://www.7sur7.be
http://gaetanpelletier.wordpress.com
http://www.prime-energy-cleantech.ch
http://www.greenmuze.com