Une mère infanticide acquittée
Le verdict des jurés des assises du Hainaut à l’encontre de Jessica Bily, qui avait étouffé son bébé, a été applaudi !
Son projet: être une bonne mère
MONS Jessica Bily était jugée pour
infanticide. Elle a été acquittée. Un jury à douze têtes, comme l’a
précisé Alain Lescrenier lors de son réquisitoire, qui a délibéré en
moins d’une demi-heure. Un verdict rapide. Établi à l’unanimité. Et applaudi par la salle entière. Il
faut dire que le ministère public, Alain lescrenier, avait requis
l’acquittement et que même la partie civile n’avait pas demandé de
condamnation. “Je vous dois des excuses. À travers vous, je
m’adresse à une femme, condamnée il y a vingt ans. Elle avait donné la
vie dans les mêmes conditions que vous, mais nous étions ignorants du
déni de grossesse. A posteriori, je me rends compte que je n’avais rien
compris”, déclare le président Jean-Francis Jonckeere, qui en est à sa cent onzième cour d’assises. “Vous avez passé trop de temps en prison, et ce n’est pas normal”, ajoute avec respect le président, qui a mené les débats avec humilité et dignité. Une nouvelle salve d’applaudissements suit ces déclarations et clôture cette dernière session d’assises de la saison à Mons. Jessica Bily est en pleurs. Elle s’appuie sur l’aumônière de la prison qui la soutient. Puis se serre dans les bras de David H. “L’important maintenant, c’est notre fils”,
murmure à l’oreille le compagnon avec lequel elle a eu Marc, l’enfant
qu’elle a étouffé de ses propres mains en janvier 2008, au moment où
elle l’a mis au monde. Et Raphael, celui dont elle a accouché dans des conditions identiques à peine deux mois après son incarcération. Sans que personne, ni le personnel pénitentiaire, ni le docteur, ni son entourage ne s’aperçoive qu’elle était enceinte. Le
23 novembre 2008, David H., en voulant prendre de la nourriture pour
lapins, avait découvert, dans un seau, le corps d’un bébé. Effrayé, il
s’était enfui de la maison. Il avait téléphoné à son beau-frère, mais
sa panique était si grande que celui-ci, à part le mot “bébé” , n’avait rien compris à son discours entrecoupé de hurlements. David H. s’était ensuite rendu à la police pour dénoncer sa macabre découverte.
Nathalie De Reuck
La Dernière Heure 2010
Je ne sais pas quoi en penser !
Le verdict des jurés des assises du Hainaut à l’encontre de Jessica Bily, qui avait étouffé son bébé, a été applaudi !
Son projet: être une bonne mère
MONS Jessica Bily était jugée pour
infanticide. Elle a été acquittée. Un jury à douze têtes, comme l’a
précisé Alain Lescrenier lors de son réquisitoire, qui a délibéré en
moins d’une demi-heure. Un verdict rapide. Établi à l’unanimité. Et applaudi par la salle entière. Il
faut dire que le ministère public, Alain lescrenier, avait requis
l’acquittement et que même la partie civile n’avait pas demandé de
condamnation. “Je vous dois des excuses. À travers vous, je
m’adresse à une femme, condamnée il y a vingt ans. Elle avait donné la
vie dans les mêmes conditions que vous, mais nous étions ignorants du
déni de grossesse. A posteriori, je me rends compte que je n’avais rien
compris”, déclare le président Jean-Francis Jonckeere, qui en est à sa cent onzième cour d’assises. “Vous avez passé trop de temps en prison, et ce n’est pas normal”, ajoute avec respect le président, qui a mené les débats avec humilité et dignité. Une nouvelle salve d’applaudissements suit ces déclarations et clôture cette dernière session d’assises de la saison à Mons. Jessica Bily est en pleurs. Elle s’appuie sur l’aumônière de la prison qui la soutient. Puis se serre dans les bras de David H. “L’important maintenant, c’est notre fils”,
murmure à l’oreille le compagnon avec lequel elle a eu Marc, l’enfant
qu’elle a étouffé de ses propres mains en janvier 2008, au moment où
elle l’a mis au monde. Et Raphael, celui dont elle a accouché dans des conditions identiques à peine deux mois après son incarcération. Sans que personne, ni le personnel pénitentiaire, ni le docteur, ni son entourage ne s’aperçoive qu’elle était enceinte. Le
23 novembre 2008, David H., en voulant prendre de la nourriture pour
lapins, avait découvert, dans un seau, le corps d’un bébé. Effrayé, il
s’était enfui de la maison. Il avait téléphoné à son beau-frère, mais
sa panique était si grande que celui-ci, à part le mot “bébé” , n’avait rien compris à son discours entrecoupé de hurlements. David H. s’était ensuite rendu à la police pour dénoncer sa macabre découverte.
Nathalie De Reuck
La Dernière Heure 2010
Je ne sais pas quoi en penser !