Les dangers du phénomène des Skins Party
Quand les jeunes ne se contrôlent plus : sexe, drogue, alcool
Inspirée par la série britannique éponyme, les Skins Parties ont traversé la Manche et conquis la jeunesse française en manque de sensations. Gonzo-reportage au coeur d'une de ces soirées déjantées où excentricité, grosse défonce et roulages de pelle sont les maîtres mots.
Skins, ça vous dit quelque chose ? Non, pas les affreux rasés qui lèvent le bras; mais plutôt la série....
Cela ne vous dit rien, .... ?
Non, vous n'êtes pas trop vieux ou trop con !
Sur base d'une série télévisée créée en 2006 par Bryan Elsey et son fiston Jamie Brittain, cette série contant le quotidien trash d’ados de Bristol.
Vive la jeunesse !
Cette série est diffusée en France depuis 2007 sur Canal + et visionnée sur le Web. Elle a pour toile de fond des adolescents de Bristol, dépités, dévergondés, issus des classes moyennes, qui noient leur « pseudos » tracas familiaux ou scolaires, leurs chagrins sentimentaux dans tous les excès possibles et imaginables.
La jeunesse française et belge s’y identifie : prenant n’importe quel prétexte pour s’amuser, pour aller au bout de ses limites. Même de très jeunes ados de 14 ou 15 ans songeant aux chômage et aux filières bloquées de leurs études se la jouent petites victimes déprimées et se jettent dans cette culture de la luxure ouvertement affichée.
Calligula revu et corrigée à l'acnée juvénile !
Ce phénomène récent tend à s’étendre dans les grandes villes de France et de Belgique et inquiète les services de santé, de sécurité et quelques associations de parents encore responsables.
Qui y participe ?
Toutes les classes de la population, de l’élève studieuse au cancre, de la jeune fille de bonne famille des quartiers chics au petit jeune homme des quartiers plus populaires. Ce qui frappe, c’est d’abord la jeunesse des participants, souvent majeurs, il n’est pas rare de croiser des jeunes d’à peine 15 ans !
Où se déroule les rassemblements ?
Des lieux atypiques ( des souterrains, des hangars désaffectés, des salles louées).
Devant l’ampleur du phénomène, la prod de la série finit même par récupérer le concept et organise ses propres soirées. En France, c’est du côté d’Aix-en-Provence que les premières Skins montrent le bout de leur nez percé, il y a un peu plus d’un an. Le collectif SecretSkinsParty y organise des dépravations géantes de gentils étudiants en Sciences Po ou en Droit. La vague orgiaque a depuis conquis l’ensemble de l’hexagone et des soirées sont en train de voir le jour dans toutes les grosses villes. L’une d’elles avait lieu mi-avril dans une boite du premier arrondissement de Paris. L’occasion d’aller juger sur pièce si les Skins Party étaient à la hauteur de leur réputation sulfureuse.
Du coup, la jeunesse en mal d'affection et de tout !se lance dans des bad-trip !
Les filles de quinze ans se donnant l'air de demoiselles de vingt ans avec un petit pois comme cerveau, s'étonne encore de se retrouver parfois dans des situations incroyables !
Dans la série, on retrouve l’adolescent que les parents ne comprennent pas du fait de leur absence, de l’alcoolisme de l'un, des doutes sur sa sexualité de l'autre - homo ou pas ? La gamine plaquée, l’amoureux éconduit, autant de situations qu’on jugerait normales si l’on n’y rajoutait pas le sexe, la drogue, l’alcool comme dérivatifs.
A croire que cette série et a été créée en accord avec des sociétés de distribution de spiritueux !
Il est à déplorer de nombreux comas éthyliques, des accidents de voiture ou de scooter tragiques, des viols en réunions. La suite logique de cette perversion, de ces outre-passements met en danger les adolescents.
Les jeunes multiplient également les dangers de maladies sexuellement transmissibles car sous l’emprise de l’alcool ou de drogues diverses, les précautions (préservatifs) sont bien souvent oubliées. Et lorsque la course aux partenaires divers et variés ( relations bi-sexuelles ) fait partie du jeu, plus rien ne les arrête.
C’est la défonce qui prime par n’importe quel moyen. Il faut choquer, il faut outrepasser les règles, tels sont les mots d’ordres de ces soirées.
Dans les années 1968-1969, la liberté sexuelle, accompagnée des drogues diverses - LSD, cocaïne -, défrayait les chroniques. Quelques 40 après, la jeunesse est en passe de reproduire ce schéma, de façon plus crash, plus dangereuse. Au siècle du VIH, des campagnes de prévention (alcool, tabac, drogues, MST), c’est seulement que l’inconscience et la provocation semblent prendre le pas. Une jeunesse élevée dans la téléréalité et le porno accessible à tout va, où le respect de la personne ne fait même plus réagir, semble se perdre dans des paradis artificiels. Ce n'est que le début d’un bien terrible enfer.
Je ne vois pas où nous allons ?
Pour Monique Dagnaud, sociologue et auteur en 2008 de La Teuf. Essai sur le désordre des générations (Seuil), ces soirées épiques sont l'illustration du "pessimisme social" qui ronge aujourd'hui les jeunes. Elles joueraient le rôle de parenthèses dans une existence angoissée, troublée par la peur de l'avenir, et même du quotidien. "La société a de plus en plus de mal à faire de la place aux ados, analyse la sociologue. Sans parler de la pression scolaire, alimentée par les mécanismes de sélection." Lorsque l'on demande à Etienne, 18 ans, pourquoi il ressent ce besoin d'extrême et de débauche, il répond simplement: "Parce que tout est peut-être un peu trop sérieux."
Et avant c'était quoi ?
Extrait d'article :
Coucher n'est pas coucher!
La première fellation de Charles-Antoine*, 16 ans, lui a été faite par la soeur d'une amie, au cinéma, lors d'une projection du film d'animation Le Monde de Nemo. La scène est à l'image de la sexualité des ados: entre trash et fleur bleue. L'âge du premier rapport sexuel a finalement peu évolué: 17,9 ans pour les garçons et 18,9 ans pour les filles nés entre 1944 et 1953, pour 17,4 et 17,6 pour les jeunes nés trente ans plus tard, selon l'Insee. Les pratiques, en revanche, culte de la performance et banalisation des films porno obligent, ont changé. "La dimension du rêve, de l'inconnu a disparu, estime David Le Breton, sociologue. Les ados entrent dans un univers sexuel formaté, dans lequel le désir masculin domine."
Encore vierges, certains ados pratiquent "pipes" et "cuni" comme des évidences. Ils se vantent d'avoir déjà "fait tous les préliminaires", comme on coche une liste de courses. "Le corps est perçu tel un outil dont chacun peut, du moins pense pouvoir, se détacher", explique Stéphane Clerget, pédopsychiatre. Les enfants du divorce, plus matures, plus libres et, aussi, plus désabusés, ont un rapport décomplexé à la sexualité. Ils pensent la dominer, les filles surtout. "J'ai une copine de 16 ans qui couche chaque fois qu'elle sort en boîte", raconte Mathilde. Pourtant, comme l'écrit Daniel Marcelli dans l'ouvrage collectif Cultures adolescentes (Autrement, 2008), si "l'exercice de la sexualité ne fait plus conflit, la rupture sentimentale est l'un des motifs le plus souvent retrouvés chez les adolescents qui effectuent une tentative de suicide". Coucher, c'est plus facile qu'aimer.
Laurence Debril, Julie Joly
http://www.lexpress.fr/
A vous de commenter !
Moi, je suis raplapla ! et je dois dire un peu désabusé !
Quand les jeunes ne se contrôlent plus : sexe, drogue, alcool
Inspirée par la série britannique éponyme, les Skins Parties ont traversé la Manche et conquis la jeunesse française en manque de sensations. Gonzo-reportage au coeur d'une de ces soirées déjantées où excentricité, grosse défonce et roulages de pelle sont les maîtres mots.
Skins, ça vous dit quelque chose ? Non, pas les affreux rasés qui lèvent le bras; mais plutôt la série....
Cela ne vous dit rien, .... ?
Non, vous n'êtes pas trop vieux ou trop con !
Sur base d'une série télévisée créée en 2006 par Bryan Elsey et son fiston Jamie Brittain, cette série contant le quotidien trash d’ados de Bristol.
Vive la jeunesse !
Cette série est diffusée en France depuis 2007 sur Canal + et visionnée sur le Web. Elle a pour toile de fond des adolescents de Bristol, dépités, dévergondés, issus des classes moyennes, qui noient leur « pseudos » tracas familiaux ou scolaires, leurs chagrins sentimentaux dans tous les excès possibles et imaginables.
La jeunesse française et belge s’y identifie : prenant n’importe quel prétexte pour s’amuser, pour aller au bout de ses limites. Même de très jeunes ados de 14 ou 15 ans songeant aux chômage et aux filières bloquées de leurs études se la jouent petites victimes déprimées et se jettent dans cette culture de la luxure ouvertement affichée.
Calligula revu et corrigée à l'acnée juvénile !
Ce phénomène récent tend à s’étendre dans les grandes villes de France et de Belgique et inquiète les services de santé, de sécurité et quelques associations de parents encore responsables.
Qui y participe ?
Toutes les classes de la population, de l’élève studieuse au cancre, de la jeune fille de bonne famille des quartiers chics au petit jeune homme des quartiers plus populaires. Ce qui frappe, c’est d’abord la jeunesse des participants, souvent majeurs, il n’est pas rare de croiser des jeunes d’à peine 15 ans !
Où se déroule les rassemblements ?
Des lieux atypiques ( des souterrains, des hangars désaffectés, des salles louées).
Devant l’ampleur du phénomène, la prod de la série finit même par récupérer le concept et organise ses propres soirées. En France, c’est du côté d’Aix-en-Provence que les premières Skins montrent le bout de leur nez percé, il y a un peu plus d’un an. Le collectif SecretSkinsParty y organise des dépravations géantes de gentils étudiants en Sciences Po ou en Droit. La vague orgiaque a depuis conquis l’ensemble de l’hexagone et des soirées sont en train de voir le jour dans toutes les grosses villes. L’une d’elles avait lieu mi-avril dans une boite du premier arrondissement de Paris. L’occasion d’aller juger sur pièce si les Skins Party étaient à la hauteur de leur réputation sulfureuse.
Du coup, la jeunesse en mal d'affection et de tout !se lance dans des bad-trip !
Les filles de quinze ans se donnant l'air de demoiselles de vingt ans avec un petit pois comme cerveau, s'étonne encore de se retrouver parfois dans des situations incroyables !
Dans la série, on retrouve l’adolescent que les parents ne comprennent pas du fait de leur absence, de l’alcoolisme de l'un, des doutes sur sa sexualité de l'autre - homo ou pas ? La gamine plaquée, l’amoureux éconduit, autant de situations qu’on jugerait normales si l’on n’y rajoutait pas le sexe, la drogue, l’alcool comme dérivatifs.
A croire que cette série et a été créée en accord avec des sociétés de distribution de spiritueux !
Il est à déplorer de nombreux comas éthyliques, des accidents de voiture ou de scooter tragiques, des viols en réunions. La suite logique de cette perversion, de ces outre-passements met en danger les adolescents.
Les jeunes multiplient également les dangers de maladies sexuellement transmissibles car sous l’emprise de l’alcool ou de drogues diverses, les précautions (préservatifs) sont bien souvent oubliées. Et lorsque la course aux partenaires divers et variés ( relations bi-sexuelles ) fait partie du jeu, plus rien ne les arrête.
C’est la défonce qui prime par n’importe quel moyen. Il faut choquer, il faut outrepasser les règles, tels sont les mots d’ordres de ces soirées.
Dans les années 1968-1969, la liberté sexuelle, accompagnée des drogues diverses - LSD, cocaïne -, défrayait les chroniques. Quelques 40 après, la jeunesse est en passe de reproduire ce schéma, de façon plus crash, plus dangereuse. Au siècle du VIH, des campagnes de prévention (alcool, tabac, drogues, MST), c’est seulement que l’inconscience et la provocation semblent prendre le pas. Une jeunesse élevée dans la téléréalité et le porno accessible à tout va, où le respect de la personne ne fait même plus réagir, semble se perdre dans des paradis artificiels. Ce n'est que le début d’un bien terrible enfer.
Je ne vois pas où nous allons ?
Pour Monique Dagnaud, sociologue et auteur en 2008 de La Teuf. Essai sur le désordre des générations (Seuil), ces soirées épiques sont l'illustration du "pessimisme social" qui ronge aujourd'hui les jeunes. Elles joueraient le rôle de parenthèses dans une existence angoissée, troublée par la peur de l'avenir, et même du quotidien. "La société a de plus en plus de mal à faire de la place aux ados, analyse la sociologue. Sans parler de la pression scolaire, alimentée par les mécanismes de sélection." Lorsque l'on demande à Etienne, 18 ans, pourquoi il ressent ce besoin d'extrême et de débauche, il répond simplement: "Parce que tout est peut-être un peu trop sérieux."
Et avant c'était quoi ?
Extrait d'article :
Coucher n'est pas coucher!
La première fellation de Charles-Antoine*, 16 ans, lui a été faite par la soeur d'une amie, au cinéma, lors d'une projection du film d'animation Le Monde de Nemo. La scène est à l'image de la sexualité des ados: entre trash et fleur bleue. L'âge du premier rapport sexuel a finalement peu évolué: 17,9 ans pour les garçons et 18,9 ans pour les filles nés entre 1944 et 1953, pour 17,4 et 17,6 pour les jeunes nés trente ans plus tard, selon l'Insee. Les pratiques, en revanche, culte de la performance et banalisation des films porno obligent, ont changé. "La dimension du rêve, de l'inconnu a disparu, estime David Le Breton, sociologue. Les ados entrent dans un univers sexuel formaté, dans lequel le désir masculin domine."
Encore vierges, certains ados pratiquent "pipes" et "cuni" comme des évidences. Ils se vantent d'avoir déjà "fait tous les préliminaires", comme on coche une liste de courses. "Le corps est perçu tel un outil dont chacun peut, du moins pense pouvoir, se détacher", explique Stéphane Clerget, pédopsychiatre. Les enfants du divorce, plus matures, plus libres et, aussi, plus désabusés, ont un rapport décomplexé à la sexualité. Ils pensent la dominer, les filles surtout. "J'ai une copine de 16 ans qui couche chaque fois qu'elle sort en boîte", raconte Mathilde. Pourtant, comme l'écrit Daniel Marcelli dans l'ouvrage collectif Cultures adolescentes (Autrement, 2008), si "l'exercice de la sexualité ne fait plus conflit, la rupture sentimentale est l'un des motifs le plus souvent retrouvés chez les adolescents qui effectuent une tentative de suicide". Coucher, c'est plus facile qu'aimer.
Laurence Debril, Julie Joly
http://www.lexpress.fr/
A vous de commenter !
Moi, je suis raplapla ! et je dois dire un peu désabusé !