Ketty Gourlet, 34ans, s’entraîne sans cesse pour se maintenir au sommet d’un art où, assure-t-elle, on bonifie avec l’âge.
« Béthune sur Nil », c’est un conte de fées. Un scénario librement inspiré de la vie d’une demoiselle d’Armentières, Ketty Gourlet, ex-reine du carnaval à Béthune et l’une des danseuses les mieux payées d’Égypte. Le film sera diffusé ce soir à 20 h 50, avec Louise Monot dans le rôle.
Ketty Gourlet, on la retrouve au Caire, comme il y a deux ans, à l’époque du tournage. Des spaghettis à la bolognaise sur le feu mais disponible. Deux ans ont filé mais sa vie a gardé l’aura des contes des mille et une nuits : si elle ne danse plus en Égypte, elle se produit « dans les Émirats, au Pakistan… Toujours pour une bonne clientèle et dans de beaux endroits !
» Béthune sur Nil, elle n’a jamais été contre l’idée, pourvu qu’en fille de caractère elle soit autorisée à y mettre son grain de sel. « J’avais lu le scénario et donné quelques idées. Surtout, j’ai demandé à Jérôme Foulon, le réalisateur, de venir au Caire pour s’imprégner de l’ambiance. » Le film, pour des raisons pratiques, a été tourné au Maroc, et Ketty est formelle : « Le Maghreb, ce n’est pas l’Orient. Ma deuxième condition, c’était que la danse orientale soit perçue comme un art à part entière.
» Elle porte un regard tout professionnel sur la performance de Louise Monot. « Elle est très bien au début. Comme débutante, elle fait bien illusion, on sent qu’elle a des aptitudes. » Ketty, qui s’est hissée à la 5e place des danseuses les mieux payées d’Égypte, est plus réservée sur la fin. « Son personnage devient une star et là, on voit qu’elle n’est pas professionnelle. Elle n’a pris qu’un mois de cours, ce serait trop simple ! J’aurais aimé une doublure… »
De sa vie, dont le film s’inspire librement, Ketty a retrouvé dans Cathy « le côté borné !
» Elle a aussi été trois fois reine du carnaval de Béthune (et plusieurs fois miss du Valenciennois). Mais personne ne lui a enseigné son art. « Moi, je suis arrivée au Caire avec deux valises ! » En France, elle avait dû renoncer à devenir prof de technologie. Une allergie aux produits. Elle en fut sauvée par une petite annonce, quand une boîte à Anzin l’a recrutée au culot : elle savait danser mais a appris les déhanchés orientaux grâce à un reportage télé providentiel diffusé peu avant l’audition ! Sa cote s’envole et elle finit sur la croisière inaugurale du bateau égyptien Boccacio. Mille personnes l’acclament. Au Caire, le directeur du Sheraton la repère et « en quelques jours, je suis devenue une star ». Prudente, Ketty a vite su s’entourer d’un agent, a appris l’arabe, rembarré les pressions et monté son spectacle. « Il marchait très bien »… jusqu’à une interdiction pour les danseuses étrangères de travailler au Caire. « Là, je suis rentrée en France.
» Mais c’était « trop dur de renoncer. » Alors, avec deux ou trois vedettes de sa trempe, « on a fait beaucoup de bruit » et elle est retournée au Caire avec un nouveau groupe. Puis ses danseuses sont rentrées au pays. Pas elle.
Elle a ouvert un magasin, Ketty Shop, à… Armentières. Ce qu’on y trouve ? « Des costumes et accessoires de danse orientale », parbleu ! Elle a installé son atelier au Caire, où elle se complaît dans son quartier de Shobra. « Dalida et Demis Roussos sont d’ici, pourquoi pas moi ! » Ketty rêve d’un show oriental en France et travaille sur un livre décryptant une danse qui ne se résume pas qu’à des contorsions sensuelles – le film évoque une ode à la maternité. Son problème : trouver le producteur et l’éditeur allant avec. Mais ce n’est pas le genre à se désespérer.
Article de http://www.tvmag.com/
Comment est né «Béthune sur Nil»?
Ketty Gourlet: Très simplement. Jérôme Foulon, le réalisateur, m'a contactée il y a deux ans. Il avait lu des choses sur moi. Il était intrigué par cette petite Française devenue reine de la danse orientale au Caire et m'a proposé d'en faire une fiction.
Quelle part avez-vous tenu dans l'élaboration du film?
Pour l'écriture, j'ai demandé à Jérôme de venir au Caire. Je voulais qu'il fasse bien la distinction entre l'Orient véritable et la vision qu'en ont les Occidentaux. Concernant les comédiens, j'ai simplement rappelé que l'héroïne devait être brune. Quant aux repérages, l'administration égyptienne délivrant très peu d'autorisations de tournage, «Béthune sur Nil» a été réalisé en France et au Maroc.
Diriez-vous que vous avez vécu un conte de fées?
J'ai vécu ma vie. Le film est très romancé. On ne s'en rend pas compte, mais il m'a fallu beaucoup de courage pour surmonter les obstacles, les préjugés et m'imposer comme professionnelle.
Votre histoire pourrait-elle se reproduire aujourd'hui?
Je ne danse plus au Caire. Et le Caire apprécie moins la danse orientale. Il y a eu trop de problèmes avec des filles venues de l'Est. Je me suis donc tournée vers d'autres pays et j'ai élargi mes activités au stylisme et au design. Mais je ne cesserai jamais de danser. Je suis portée par l'amour de la scène. Je pourrais aussi chanter ou jouer la comédie.
Quid de la France?
Oh, j'espère un jour faire découvrir aux Français la beauté et la noblesse de la danse orientale, à l'instar du tango, considéré il y a quelques décennies encore comme l'apanage des prostituées... C'est pourtant sublime.
L'actrice :
Louise Monot
La danseuse :
Ketty Gourlet
A droite sur la photo (à gauche Hayet)
Pour la bande originale du film :
1°) oum kalthoum (enta omri)
L'original :
Oum kaltoum : enta omri ام كلثوم: انت عمري
La musique et danse avec shakira
Remis au goût du jour par DJ Tiesto
Julia acerbo - enta omri - Une danseuse
2°) Oum kalthoum : ya msaharni (l'original)
Oum kalthoum ya msaharni
envoyé par imazighen-union. - Regardez plus de clips, en HD !
Ya Msaharni nasseer shema oud orchestra (orchestre seul)
Ya Msaharni nasseer shema oud orchestra
envoyé par ploukkk. - Futurs lauréats du Sundance.
3°) Basboussa
Yeli Performing Basbousa at Ya Halla 2009
4°) Haifaa Wahby - Boos El Wawa / هيفاء وهبى - بوس الواوا
Sources :
http://natharealitie.over-blog.com/
http://fr.wikipedia.org/
http://www.tvmag.com/
Le reste suivra !
« Béthune sur Nil », c’est un conte de fées. Un scénario librement inspiré de la vie d’une demoiselle d’Armentières, Ketty Gourlet, ex-reine du carnaval à Béthune et l’une des danseuses les mieux payées d’Égypte. Le film sera diffusé ce soir à 20 h 50, avec Louise Monot dans le rôle.
Ketty Gourlet, on la retrouve au Caire, comme il y a deux ans, à l’époque du tournage. Des spaghettis à la bolognaise sur le feu mais disponible. Deux ans ont filé mais sa vie a gardé l’aura des contes des mille et une nuits : si elle ne danse plus en Égypte, elle se produit « dans les Émirats, au Pakistan… Toujours pour une bonne clientèle et dans de beaux endroits !
» Béthune sur Nil, elle n’a jamais été contre l’idée, pourvu qu’en fille de caractère elle soit autorisée à y mettre son grain de sel. « J’avais lu le scénario et donné quelques idées. Surtout, j’ai demandé à Jérôme Foulon, le réalisateur, de venir au Caire pour s’imprégner de l’ambiance. » Le film, pour des raisons pratiques, a été tourné au Maroc, et Ketty est formelle : « Le Maghreb, ce n’est pas l’Orient. Ma deuxième condition, c’était que la danse orientale soit perçue comme un art à part entière.
» Elle porte un regard tout professionnel sur la performance de Louise Monot. « Elle est très bien au début. Comme débutante, elle fait bien illusion, on sent qu’elle a des aptitudes. » Ketty, qui s’est hissée à la 5e place des danseuses les mieux payées d’Égypte, est plus réservée sur la fin. « Son personnage devient une star et là, on voit qu’elle n’est pas professionnelle. Elle n’a pris qu’un mois de cours, ce serait trop simple ! J’aurais aimé une doublure… »
De sa vie, dont le film s’inspire librement, Ketty a retrouvé dans Cathy « le côté borné !
» Elle a aussi été trois fois reine du carnaval de Béthune (et plusieurs fois miss du Valenciennois). Mais personne ne lui a enseigné son art. « Moi, je suis arrivée au Caire avec deux valises ! » En France, elle avait dû renoncer à devenir prof de technologie. Une allergie aux produits. Elle en fut sauvée par une petite annonce, quand une boîte à Anzin l’a recrutée au culot : elle savait danser mais a appris les déhanchés orientaux grâce à un reportage télé providentiel diffusé peu avant l’audition ! Sa cote s’envole et elle finit sur la croisière inaugurale du bateau égyptien Boccacio. Mille personnes l’acclament. Au Caire, le directeur du Sheraton la repère et « en quelques jours, je suis devenue une star ». Prudente, Ketty a vite su s’entourer d’un agent, a appris l’arabe, rembarré les pressions et monté son spectacle. « Il marchait très bien »… jusqu’à une interdiction pour les danseuses étrangères de travailler au Caire. « Là, je suis rentrée en France.
» Mais c’était « trop dur de renoncer. » Alors, avec deux ou trois vedettes de sa trempe, « on a fait beaucoup de bruit » et elle est retournée au Caire avec un nouveau groupe. Puis ses danseuses sont rentrées au pays. Pas elle.
Elle a ouvert un magasin, Ketty Shop, à… Armentières. Ce qu’on y trouve ? « Des costumes et accessoires de danse orientale », parbleu ! Elle a installé son atelier au Caire, où elle se complaît dans son quartier de Shobra. « Dalida et Demis Roussos sont d’ici, pourquoi pas moi ! » Ketty rêve d’un show oriental en France et travaille sur un livre décryptant une danse qui ne se résume pas qu’à des contorsions sensuelles – le film évoque une ode à la maternité. Son problème : trouver le producteur et l’éditeur allant avec. Mais ce n’est pas le genre à se désespérer.
Article de http://www.tvmag.com/
Comment est né «Béthune sur Nil»?
Ketty Gourlet: Très simplement. Jérôme Foulon, le réalisateur, m'a contactée il y a deux ans. Il avait lu des choses sur moi. Il était intrigué par cette petite Française devenue reine de la danse orientale au Caire et m'a proposé d'en faire une fiction.
Quelle part avez-vous tenu dans l'élaboration du film?
Pour l'écriture, j'ai demandé à Jérôme de venir au Caire. Je voulais qu'il fasse bien la distinction entre l'Orient véritable et la vision qu'en ont les Occidentaux. Concernant les comédiens, j'ai simplement rappelé que l'héroïne devait être brune. Quant aux repérages, l'administration égyptienne délivrant très peu d'autorisations de tournage, «Béthune sur Nil» a été réalisé en France et au Maroc.
Diriez-vous que vous avez vécu un conte de fées?
J'ai vécu ma vie. Le film est très romancé. On ne s'en rend pas compte, mais il m'a fallu beaucoup de courage pour surmonter les obstacles, les préjugés et m'imposer comme professionnelle.
Votre histoire pourrait-elle se reproduire aujourd'hui?
Je ne danse plus au Caire. Et le Caire apprécie moins la danse orientale. Il y a eu trop de problèmes avec des filles venues de l'Est. Je me suis donc tournée vers d'autres pays et j'ai élargi mes activités au stylisme et au design. Mais je ne cesserai jamais de danser. Je suis portée par l'amour de la scène. Je pourrais aussi chanter ou jouer la comédie.
Quid de la France?
Oh, j'espère un jour faire découvrir aux Français la beauté et la noblesse de la danse orientale, à l'instar du tango, considéré il y a quelques décennies encore comme l'apanage des prostituées... C'est pourtant sublime.
L'actrice :
Louise Monot
La danseuse :
Ketty Gourlet
A droite sur la photo (à gauche Hayet)
Pour la bande originale du film :
1°) oum kalthoum (enta omri)
L'original :
Oum kaltoum : enta omri ام كلثوم: انت عمري
La musique et danse avec shakira
shakira dance oum kalthoum (enta omri) | izlesene.com
Remis au goût du jour par DJ Tiesto
Julia acerbo - enta omri - Une danseuse
2°) Oum kalthoum : ya msaharni (l'original)
Oum kalthoum ya msaharni
envoyé par imazighen-union. - Regardez plus de clips, en HD !
Ya Msaharni nasseer shema oud orchestra (orchestre seul)
Ya Msaharni nasseer shema oud orchestra
envoyé par ploukkk. - Futurs lauréats du Sundance.
3°) Basboussa
Yeli Performing Basbousa at Ya Halla 2009
4°) Haifaa Wahby - Boos El Wawa / هيفاء وهبى - بوس الواوا
Sources :
http://natharealitie.over-blog.com/
http://fr.wikipedia.org/
http://www.tvmag.com/
Le reste suivra !