Bruce Springsteen
Bruce Springsteen, né le 23 septembre 1949 à Long Branch (New Jersey), est un chanteur et auteur-compositeur américain, surnommé « le Boss » (le Patron).
Bruce Springsteen a grandi à Freehold. Un soir, alors qu'il regarde la télévision, Bruce tombe par hasard sur un concert du King, Elvis Presley. C'est une véritable révélation pour le jeune homme qui déclarera quelques années plus tard : « Elvis a libéré les corps tandis que Bob Dylan a libéré les esprits… ». Springsteen n'a alors plus qu'une idée en tête : se consacrer, corps et âme, à la musique. Sa mère lui offre sa première guitare, achetée chez un prêteur sur gages. Désormais, le jeune homme passe des journées entières à composer et à gratter frénétiquement les cordes de sa guitare, malgré la réticence de son père. Néanmoins, Springsteen persévère et, après quelques essais en solo, il commence à se produire avec divers groupes dont les noms vont souvent varier: Dr. Zoom And the Sonic Boom, le Bruce Springsteen Band et Steel Mill. Ses premiers pas dans l'univers du rock lui valent son surnom : The Boss. Il commença à enregistrer avec le E-Street Band en 1973. Devant le découvreur de talents, John Hammond (qui avait fait signer Bob Dylan un peu plus tôt), il interprète, à la guitare, quatre titres de sa composition, dont Growin' Up et It's So Hard To Be A Saint In The City. Dans la foulée, il signe un contrat pour un album avec la Columbia en 1972. Springsteen amena avec lui en studio de nombreux musiciens amis originaires comme lui du New Jersey. La plupart de ces derniers formèrent le E Street Band. Son premier album, Greetings from Asbury Park, New Jersey, sorti en janvier 1973, lui valut la faveur des critiques, même si les ventes restèrent au plus bas. Manfred Mann et son Earth Band ont repris une chanson de cet album, Blinded By The Light pour en faire un tube. La même année, il sort The Wild, the Innocent and the E Street Shuffle, un album plus abouti que le précédent mais qui, encore une fois, ne rencontre qu'un succès local.
Dans le Real Paper de Boston du 22 mai 1974, le critique musical Jon Landau écrivit : « J'ai vu l'avenir du rock'n roll, il s'appelle Bruce Springsteen. Une nuit où j'avais besoin de me sentir jeune, il m'a fait me sentir comme si c'était la première fois que j'entendais de la musique. » Landau devint ensuite le manager de Springsteen. Avec la sortie de son album Born to Run en 1975, Springsteen fit les couvertures de Time Magazine et de Newsweek la même semaine, le 27 octobre de cette même année. Ce disque est une véritable consécration pour l'artiste et son groupe. Cet album ne dure que 39 minutes mais fait aujourd'hui partie des incontournables en matière de rock n'roll avec des titres empreints de fougue comme la chanson titre Born to Run. Cependant, à l'époque, une bataille judiciaire avec son ancien manager Mike Appel empêcha Springsteen de composer pendant une longue période, et a probablement contribué à son album beaucoup plus sombre Darkness on the Edge of Town en 1978.
Bruce Springsteen, Drammenshallen, Norvège, le 5 mai 1981
Dans la lignée de Darkness Bruce Springsteen composa Because The Night, un hit pour Patti Smith (top 5 britannique)
L'album The River, sorti en 1980, s'inscrit dans le même registre avec des titres poignants comme Point Blank. En 1979, il participe au concert No Nukes contre l'utilisation de l'énergie nucléaire.
En 1981, ému par la lecture du livre de Joe Klein Woody Guthrie - A life paru aux États-Unis l'année précédente, Bruce Sprinsteen interprète This Land Is Your Land lors de la plupart des concerts de sa longue tournée mondiale avec son groupe l'E Street Band, faisant ainsi découvrir un nom et une œuvre à des dizaines de milliers de jeunes fans de rock ; la chanson se retrouve dans le coffret de Springsteen Live 1975-85, prolongeant et multipliant son impact. Woody Guthrie en tant que source d'inspiration ne quittera plus Bruce.
Bruce Springsteen participe également à l'album collectif Folkways - A Vision Shared en 1988 consacré aux géants de la folk-music, Leadbelly et Guthrie. (extraits de l'avant-propos de Jacques Vassal à l'autobiographie de Guthrie En route pour la gloire)
En 1982, il composa un album beaucoup plus intime, Nebraska, qu'il enregistra avec seulement une guitare, un harmonica et un tambourin sur un magnétophone quatre pistes. À l'origine, il ne s'agissait que d'une démo. Sur les conseils de son manager, Jon Landau, Springsteen sort cet album sans la contribution du E Street Band. Ce fut son premier album solo, mais par la suite il arrivera assez souvent qu'il se détache du E Street Band pour y revenir plus tard. En l'occurrence, il retrouvera son groupe peu après l'enregistrement de Nebraska. En 1985, il fait partie des chanteurs ayant chanté We are the World composé par Michael Jackson et Lionel Richie.
La renommée de Springsteen lui vient probablement de son album aux millions d'exemplaires Born in the U.S.A. (1984) et la tournée mondiale à succès qui l'a suivi. George Bush utilisa même la chanson titre de l'album comme hymne pour sa campagne de 1988. Quelques années auparavant, Ronald Reagan avait tenté de se réapproprier les paroles de Born in the U.S.A. pour sa campagne électorale. Ce titre a d'ailleurs été victime d'une incroyable méprise. Beaucoup ont vu à travers ses paroles un hymne à la gloire des États-Unis, une déclaration patriotique prônant l'hégémonie américaine. Springsteen n'a pas apprécié ce ton patriotique attribué à ce titre. En réalité, Born in the U.S.A. raconte le retour au pays d'un vétéran de la guerre du Viêt Nam et le rejet qu'il subit de la part de ses concitoyens. L'appel au pays du refrain est plus teinté d'amertume que de fierté nationale. Springsteen déclara d'ailleurs lors des concerts de sa tournée en 2002, avant d'interpréter son tube interplanétaire : « J'ai chanté cette chanson pour dénoncer les conséquences de la guerre du Viêt Nam, aujourd'hui je la chante pour la paix ». Replacé dans le contexte international de 2002, cela valait condamnation des intentions d'intervention armée en Irak de George W. Bush.
Pendant la période 1985-1988, Bruce Springsteen gagna en maturité. Toujours accompagné du E Street Band, il joua des dizaines de concerts dans des stades, notamment le 30 septembre 1985 au Los Angeles Memorial Coliseum. Son style est plus contemplatif et plus calme, à l'image de l'album Tunnel of Love (1987), une réflexion mature sur les multiples visages de l'amour trouvé, perdu et gâché.
Après 1989, il se sépare de son E Street Band (à part son pianiste Roy Bittan, son saxophoniste Clarence "Big Man" Clemons et sa femme guitariste Patti Scialfa) et sort deux albums solo en 1992 Human Touch et Lucky Town, poursuivant approximativement la même recherche que Tunnel of Love. De nombreuses critiques s'élevaient en regrettant le conformisme grandissant de ces albums.
Gagnant de Grammy Awards à plusieurs reprises, il reçut également un Oscar en 1993 pour sa chanson Streets of Philadelphia, de la bande originale du film Philadelphia, réalisé par Jonathan Demme.
La reformation provisoire du E Street Band pour enregistrer quatre inédits sur le Greatest Hits de 1995 sembla redonner du souffle au Boss. En effet, la critique salua unanimement son album de 1995 The Ghost of Tom Joad, reprise des thèmes du livre Les Raisins de la colère de John Steinbeck. L'artiste se lance dans une tournée mondiale, en solo, simplement armé d'une guitare et d'un harmonica. Dans cet album, Springsteen souligne les parallèles évidents entre cette œuvre et l'époque actuelle et renoue ainsi avec un ton plus engagé. Né dans un milieu ouvrier, Bruce Springsteen prend fréquemment la défense des laissés-pour-compte. Ainsi, lors de sa tournée en France en 1985, il fit un chèque de 10 000 dollars au Bureau d'aide sociale de Saint-Étienne, ville sinistrée par la crise économique avec la fermeture de l'usine Manufrance.
Les influences du Bruce sont multiples : Tim Hardin, dont il reprend le titre Reason to believe pour l'une de ses chansons ; l'on citera Woody Guthrie, John Steinbeck dont il reprend le personnage de Tom Joad ou encore Jack Kerouac et Jack London, le premier pour la vision du monde, et l'autre pour la façon de vivre ; citons enfin le personnage de bon père de famille américaine, ouvrier, patriote, pratiquant, croyant, personnage stéréotype des romans américains.
Après la sortie d'une compilation d'inédits laissés de côté tout au long de sa carrière, Tracks en 1998, la reformation tant attendue du E Street Band sur scène eut lieu le 9 avril 1999, à Barcelone, à l'occasion d'une tournée mondiale. Elle fut notamment marquée par la chanson polémique inédite American Skin (41 Shots) dénonçant le meurtre d'un jeune noir, Amadou Diallo, par la police de New York le 4 février 1999. Les policiers ont tiré 41 balles sur le jeune homme de 23 ans qui n'était pas armé. Springsteen reçut de nombreuses menaces anonymes avant son concert à New York, lui enjoignant de ne pas y interpréter ce titre. Springsteen refusa de plier devant la pression et attendit la fin du concert pour interpréter de façon très intense cette chanson.
En 2002, la sortie de l'album The Rising constitua un événement pour deux raisons. Tout d'abord, l'album était le premier album studio du Boss et du E Street Band depuis plus de 15 ans. Ensuite, une grande partie des chansons de l'album porte sur les attentats du 11 septembre 2001 (en effet, My City of Ruins a été composée à l'époque de l'album Nebraska, et Further on (Up the Road) a été jouée lors des derniers concerts de la tournée de reformation du E Street Band, en 2000). Une nouvelle tournée mondiale s'ensuivit, où on retrouva toute la fougue du Boss. Bruce s'élève contre la politique extérieure américaine et participe aux côtés d'artistes comme Neil Young, Esther Galil... au mouvement anti-guerre lors de l'invasion américaine en Irak.
En 2005, Springsteen renoue avec le genre intimiste en sortant l'album Devils & Dust. Dix ans plus tôt, le prix de l'académie Charles Cros l'avait récompensé pour la poésie des textes de l'album The Ghost of Tom Joad. Le chanteur effectue une tournée mondiale, en solo, et offre au public des versions acoustiques de ses plus grands titres (Racing In The Street, The River ou encore Point Blank).
En 2006, le Boss décide de rendre hommage au folk américain, incarné par Pete Seeger, dont il s'est souvent inspiré (mais aussi Woody Guthrie ou Hank Williams). Il sort l'album We Shall Overcome: The Seeger Sessions, puis part en tournée avec le Seeger Session Band et interprète des classiques du répertoire folk américain. Pendant cette tournée, il est accompagné d'une troupe de 17 musiciens (cuivres, banjo, violon...). L'album souligne tous les talents d'arrangeur musical de Springsteen et son profond attachement à la culture folk américaine, ses racines.
Portrait de Bruce Springsteen sur la rampe menant hors de la convention Hall sur le côté nord-ouest à Asbury Park, New Jersey.
Le 2 octobre 2007, jour de sortie de l'album Magic, Springsteen entame une nouvelle tournée mondiale avec le E-Street band, tournée pendant laquelle disparut l'organiste Danny Federici (décédé le 17 avril 2008 d'un cancer de la peau). Le 15 juillet 2008 un EP titré Magic Tour Highlights est publié au profit de la fondation « Danny Federici Melanoma Fund ». Cet EP comprend quatre titres live enregistrés lors de sa tournée actuelle. Ledit Magic Tour est remarquable par la longueur des concerts (certains allant jusqu'à quasiment 3 heures et 30 minutes), et par le nombre de « raretés » que le Boss prit l'habitude de ressortir dans le dernier leg (en stade) de la tournée : des reprises de classiques du rock, et ses propres chansons, notamment de l'album The River, avec la réapparition, après près de 20 ans d'absence dans les concerts du E-Street Band, de Drive All Night ou Crush on You. Bruce est réputé pour être la plus grande bête de scène de l'histoire du rock : l'intensité ou les moments d'émotions sont toujours au rendez-vous lors de ses concerts.
Lors de la campagne à l'élection présidentielle américaine de 2008, Bruce Springsteen, qui avait déjà pris position contre les Républicains 4 ans auparavant avec sa tournée "Vote for change", a apporté son soutien à Barack Obama. Le chanteur a notamment chanté dans l'avant dernier meeting de campagne du candidat démocrate.
Le 11 janvier 2009, il remporte le Golden Globe de la meilleure chanson pour The Wrestler (extrait du film du même nom : The Wrestler) lors de la 66e cérémonie des Golden Globe. Un nouvel album Working on a Dream est sorti le 27 janvier 2009.
Springsteen joue à la mi-temps de la finale du Superbowl, le 1er février 2009, Tenth Avenue Freeze-Out, Born To Run, Working On A Dream et Glory Days avec le E Street Band puis donne son unique concert en France pour le Working On A Dream Tour le 16 juillet 2009 au festival des Vieilles Charrues à Carhaix en centre Finistère (Bretagne). Complet en seulement trois semaines, 43 000 festivaliers viennent ce soir là applaudir le "Boss" pendant plus de 2h30. La coquette somme d'un million d'euros a été nécessaire pour tout payer, entre le "Boss", ses musiciens, ses techniciens et les roadies. Pendant la tournée 2009, Bruce Springsteen joue à plusieurs reprises des albums dans leur intégralité : Born to Run et Darkness on the Edge of Town lors de plusieurs concerts, deux concerts exceptionnels au Madison Square Garden, le 7 et le 8 novembre 2009 ont été consacrés respectivement à l'album The Wild, the Innocent, and the E Street Shuffle et à l'album The River joués pour la première fois dans leur intégralité.
Mondialement connu pour son tube 'Born in the USA', Bruce Sprinsteen est une figure majeure du rock qui n'a pas volé son surnom de 'The Boss'. La première fois qu'il voit Elvis Presley au Ed Sullivan Show, Bruce Springsteen tombe amoureux du rock. Malgré les doutes de son père, il commence à jouer dans divers groupes, et forme à 23 ans le E Street Band avec le guitariste Steven van Zandt et le saxophoniste Clarence Clemons. L'album 'Born to Run' (1975) leur ouvre les portes du succès. En groupe ou en solo, Springsteen est connu pour son engagement pacifiste : parfois mal interprété et récupéré, le titre 'Born in the USA' est en fait une critique de la société américaine et de la guerre du Vietnam. En 1985, ce militant participe au projet humanitaire 'USA for Africa'. Dans l'album 'The Rising', le chanteur évoque les attentats du 11 Septembre 2001 puis s'engage trois ans plus tard dans la tournée 'Vote for Change' aux côtés de REM pour dénoncer la politique de George W. Bush. Auteur du célèbre 'Street of Philadelphia', musique du film éponyme, il reçoit en 1993 l'oscar de la meilleure chanson originale. D'abord connu pour son rock assez agressif, Springsteen se tourne vers une musique de plus en plus intimiste comme en témoignent les albums 'Devils and Dust' sorti en 2005 ou 'We Shall Overcome' un an plus tard. Avec ce dernier disque, pour lequel il est accompagné du Seeger Session Band, le chanteur rend hommage à la musique folk, une de ses références musicales de prédilections. Musicien talentueux, artiste à la grande sensibilité et homme attaché à ses racines, Bruce Springsteen fait véritablement partie du patrimoine musical américain.
Bruce Springsteen est perçu dans le monde entier comme le défenseur de 'la veuve et l'orphelin'. Il est particulièrement apprécié des couches moyennes de la société.
'Born in the USA' est le plus gros succès commercial de Bruce Springsteen, avec plus de douze millions de ventes.
Discographie sélective :
Greetings from Asbury Park, N.J. (CD - 1973)
The Wild, the Innocent, and the E Street Shuffle (CD - 1973)
Born to Run (CD - 1975)
Darkness on the Edge of Town (CD - 1978)
The River (CD - 1980)
Nebraska (CD - 1982)
Born in the U.S.A. (LP - 1984)
Tunnel of Love (CD - 1987)
Lucky Town (CD - 1992)
Human Touch (CD - 1992)
The Ghost of Tom Joad (CD - 1995)
The Rising (CD - 2002)
Collection (CD - 2004)
Devils & Dust (CD - 2005) s
We Shall Overcome : the Seeger Sessions (CD - 2006)
Magic (CD - 2007)
Working on a Dream (CD - 2009)
Quelques vidéos :
Bruce Springsteen-Street of Philadelphia
envoyé par valentin73. - Regardez d'autres vidéos de musique.
Titre de la bande originale du film Philadelphia
Philadelphia est un film américain réalisé par Jonathan Demme, sorti en 1993.
Synopsis :
Andrew Beckett est un brillant avocat. Sa carrière est prometteuse dans le cabinet de Charles Wheeler, fondateur du grand cabinet d'avocats de la ville. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Mais, un jour, ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du virus du SIDA, il est licencié pour faute professionnelle. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour licenciement abusif. Il sera aidé par la suite de Joe Miller, avocat noir et assez homophobe, qui est très populaire dans la ville et aussi sur les écrans, après avoir été réticent à le défendre en violant les droits ou les lois. (16-4)
Ce film est en fait largement inspiré (pour au moins 54 scènes selon la conciliation légale) de la vie de Geoffrey Bowers , avocat licencié par le cabinet Baker & McKenzie.
Sources :
http://www.spirit-of-rock.com/
http://fr.wikipedia.org/
http://www.evene.fr