Depuis le 2 janvier, plusieurs centaines d´internautes manifestent pour la liberté d´expression sur le web Tunisien. Près de 9.000 internautes, dont de nombreux Tunisiens, se sont lancés dans une guerre numérique à l'encontre du gouvernement du pays. Mission de ces "Anonymous", faire plier le pays aux exigences libertaires des internautes. "Le temps de la vérité est arrivé, expriment les Anonymous sur le site Public Pad, Le temps pour que les gens s'expriment librement, et que leurs voix soient entendues partout dans le monde. Le gouvernement tunisien veut contrôler le présent, par le mensonge et la désinformation, pour imposer une voie vers le futur en cachant la vérité à ses citoyens. Nous ne garderons pas le silence pendant que cela arrive. Anonymous a entendu le cri de liberté du peuple tunisien. Anonymous est prêt à aider le peuple tunisien dans sa lutte contre l'oppression. Ceci est un avertissement pour le gouvernement tunisien: la violation de la liberté d'expression et de l'information de ses citoyens ne sera pas tolérée. Les attaques continueront jusqu'à ce que le gouvernement tunisien respecte les droits de ses citoyens à la liberté d'expression et de l'information et arrête la censure de l'Internet. Seul le gouvernement tunisien peut arrêter cette situation. Libérez l'Internet, et les attaques prendront fin. Continuez l'oppression, et ces attaques ne seront que le début du combat."
Bilan de cette déclaration de guerre numérique, plusieurs sites du gouvernement (.gov.tn ) ont été bloqués dont carthage.tn, ATI.tn, sakher-el-materi.com, bawaba.gov.tn. Des sites gouvernementaux bloqués à coup de DDoS, des Dénis de Services Distribués empêchant les serveurs de fonctionner en les noyant sous des millions de requêtes. Une action de centaines d'hacktivistes à la suite d'affrontements à Sidi Bouzid, fin décembre. Une manifestation sociale qui s'est conclue par des tirs de la garde nationale.
Le niveau d'alerte informatique affiché par l'ANSI, avant que le site soit coupé du web, affichait un "Niveau d'alerte national élevé".
Qui est ce personnage mystérieux? D’où vient-il ? que fait-il ? Plein de questions ce sont posées ces derniers jours après la déclaration d’une guerre électronique contre la censure en Tunisie, Anonymous s’attaque aux sites gouvernementaux Tunisiens !
La censure d'Internet en Tunisie, surnommée Ammar par les Tunisiens, s'attaque aux comptes sur Internet des cyber-activistes sur fond des troubles sociaux que connait la Tunisie depuis la mi-décembre. Aujourd'hui 3 janvier, des comptes mail et sur les réseaux sociaux de cyber-activistes tunisiens ont été piratés et détruits. L'attaque semble être en représailles d'une autre cyber-attaque, celle du groupe Anonymous, qui a piraté des sites du gouvernement tunisien.
par Amira Al Hussaini · Traduit par Claire Ulrich
Voici le communiqué d'Anonymous, communauté d'internautes qui défendent la liberté dans le monde, dans lequel la communauté soutiens la lutte du peuple Tunisien contre la dictature et les injustices économiques.
La communauté prépare des attaques contre les principaux sites internet des Institutions tunnisiennes qui réprimandent fortement les manifestations.
Les médias occidentaux passent sous silence les événements tunisiens qui alimentent la vie du pays depuis le 17 décembre.
Quand en Iran des manifestations sont réprimées, ça fait la "une", en Tunisie, pas un mot.
Comment se fait-ce? Le pouvoir en Tunisie est tout simplement ami avec les pouvoirs libéreaux occidentaux, en effet il permet largement l'exploitation du peuple tunisien et le développement de la mondialisation consumériste.
Malheureusement on ne peut pas en dire de même de l'Iran qui s'oppose vivement à l'impérialisme occidental, les médias ont alors feu vert pour détruire la légitimité d'un régime si nuisible. Il en est exactement de même pour les évènements actuels en Côte d-Ivoire.
Sources :
http://www.zataz.com
http://a7ki.net
http://www.leuromag.com
http://www.lepost.fr