Le premier commissariat anti-bavures de Belgique
(26/01/2010)
Aucun angle mort. Tout y est filmé, sauf les W.-C. Le but est aussi d’empêcher les fausses accusations
SAINT-JOSSE La police de la zone Bruxelles Nord installe à Saint-Josse le premier commissariat anti-bavures du pays, opérationnel dès lundi prochain.
L’info est confirmée par David Yansenne, chef de zone, et le commissaire Dauchy, qui a piloté ce projet de 45.000 € pour empêcher les bavures et les accusations fausses de brutalités policières dans les commissariats.
Dès le 1er février, le commissariat de la rue de Bériot, à deux pas de Madou, sera le premier, selon Frank Dauchy, dont la partie accessible au public sera entièrement couverte – “à 99,9 % sans angle mort” – par dix ou douze caméras, qui filmeront tout 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Tout hormis les W-C. : pour des motifs évidents de vie privée.
La phase d’essai, qui s’achève, est concluante : “Le système aurait déjà pu servir quatre fois, chaque fois à l’avantage de nos policiers d’ailleurs. Dans un cas, les images auraient pu démontrer qu’une plainte pour bavure n’était pas fondée. Dans trois cas, il a suffi de faire remarquer la présence des caméras pour calmer les esprits et stopper net des incidents.”
C’est bien le motif pour lequel le commissaire Yansenne ne parle pas d’un “commissariat anti-bavures”. Mais d’un commissariat… anti-fausses plaintes.
“C’est coûteux – 45.000 euros – mais il était essentiel de protéger notre personnel. Nous avons trop d’accusations fantaisistes : avec des caméras qui filment tout, plus de contestations possibles.”
Avant deux ans, le système sera étendu à tous les commissariats de la zone.
Les caméras, des Mobotix, sont installées : à la permanence, accueil et salle d’attente, dans chacun des cinq bureaux de garde (où sont actés les P.-V., auditionnés les suspects, entendus les témoins, etc.) ainsi que dans chaque cellule et les couloirs au nombre de trois.
Il s’agit, selon les besoins, de caméras HD de 90, 180 et 360 degrés. Le son n’est pas enregistré (la loi l’interdit). Infalsifiables, les images stockées un mois ne sont accessibles qu’à du personnel autorisé (login et password), et uniquement sur apostille (demande) du parquet ou du juge d’instruction saisi d’une plainte. Le placement a été confié à une firme d’Ypres, RTF.
Ce commissariat est choisi, parce que de nombreux problèmes (dont le passage à tabac de suspects menottés dans le dos, fin 2008) y avaient été signalés, à tort ou à raison.
Gilbert Dupont
La Dernière Heure 2010
Ben tiens, Le loft policier !
(26/01/2010)
Aucun angle mort. Tout y est filmé, sauf les W.-C. Le but est aussi d’empêcher les fausses accusations
SAINT-JOSSE La police de la zone Bruxelles Nord installe à Saint-Josse le premier commissariat anti-bavures du pays, opérationnel dès lundi prochain.
L’info est confirmée par David Yansenne, chef de zone, et le commissaire Dauchy, qui a piloté ce projet de 45.000 € pour empêcher les bavures et les accusations fausses de brutalités policières dans les commissariats.
Dès le 1er février, le commissariat de la rue de Bériot, à deux pas de Madou, sera le premier, selon Frank Dauchy, dont la partie accessible au public sera entièrement couverte – “à 99,9 % sans angle mort” – par dix ou douze caméras, qui filmeront tout 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Tout hormis les W-C. : pour des motifs évidents de vie privée.
La phase d’essai, qui s’achève, est concluante : “Le système aurait déjà pu servir quatre fois, chaque fois à l’avantage de nos policiers d’ailleurs. Dans un cas, les images auraient pu démontrer qu’une plainte pour bavure n’était pas fondée. Dans trois cas, il a suffi de faire remarquer la présence des caméras pour calmer les esprits et stopper net des incidents.”
C’est bien le motif pour lequel le commissaire Yansenne ne parle pas d’un “commissariat anti-bavures”. Mais d’un commissariat… anti-fausses plaintes.
“C’est coûteux – 45.000 euros – mais il était essentiel de protéger notre personnel. Nous avons trop d’accusations fantaisistes : avec des caméras qui filment tout, plus de contestations possibles.”
Avant deux ans, le système sera étendu à tous les commissariats de la zone.
Les caméras, des Mobotix, sont installées : à la permanence, accueil et salle d’attente, dans chacun des cinq bureaux de garde (où sont actés les P.-V., auditionnés les suspects, entendus les témoins, etc.) ainsi que dans chaque cellule et les couloirs au nombre de trois.
Il s’agit, selon les besoins, de caméras HD de 90, 180 et 360 degrés. Le son n’est pas enregistré (la loi l’interdit). Infalsifiables, les images stockées un mois ne sont accessibles qu’à du personnel autorisé (login et password), et uniquement sur apostille (demande) du parquet ou du juge d’instruction saisi d’une plainte. Le placement a été confié à une firme d’Ypres, RTF.
Ce commissariat est choisi, parce que de nombreux problèmes (dont le passage à tabac de suspects menottés dans le dos, fin 2008) y avaient été signalés, à tort ou à raison.
Gilbert Dupont
La Dernière Heure 2010
Ben tiens, Le loft policier !