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Qui étaient les Templiers ?

2 participants

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1Qui étaient les Templiers ? Empty Qui étaient les Templiers ? Ven 8 Juin - 14:43

Speedou

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Admin
Admin

Qui étaient les Templiers ? Templi10

NON NOBIS DOMINE NON NOBIS SED NOMINI TUO DA GLORIAM



Ordre du Temple

L’ordre du Temple était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres étaient appelés les Templiers.

Cet ordre fut créé le 22 janvier 1129 à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête. Afin de mener à bien ses missions et notamment d'en assurer le financement, il constitua à travers l'Europe chrétienne d'Occident et à partir de dons fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l'ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l'époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux.

Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Il fut dissout par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie. La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.


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Histoire

Tout commence dans les années qui suivent la première croisade en Terre Sainte (1096-1099). Malgré la prise de Jérusalem par les croisés (le 15 Juillet 1099), la sécurité des pèlerins n'est pas assurée. Entre les brigands locaux et les croisés aux buts peu louables, les pèlerinages deviennent parfois tragiques.

La mission initiale de l'Ordre du Temple est de défendre la chrétienté en Orient :

-assurer la garde des Lieux Saints de Palestine,
-protéger les pèlerins et les routes menant à Jérusalem, notamment celle situées le long de la côte méditerranéenne entre Haïfa et Césarée de Palestine, à l'est de Nazareth (un défilé très dangereux entre les montagnes).


Le pape Urbain II prêcha la première croisade le 27 novembre 1095, dixième jour du concile de Clermont. La motivation du pape à voir une telle expédition militaire prendre forme venait du fait que les pèlerins chrétiens en route vers Jérusalem étaient régulièrement victimes d'exactions voire d'assassinats.

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Statue d'Urbain II, à Châtillon-sur-Marne, lieu présumé de sa naissance


Le pape demanda donc au peuple chrétien d'Occident de prendre les armes afin de venir en aide aux chrétiens d'Orient. Cette croisade eut alors comme cri de ralliement « Dieu le veut ! » et tous ceux qui prirent part à la croisade furent marqués par le signe de la croix, devenant ainsi les croisés. Cette action aboutit le 15 juillet 1099 à la prise de Jérusalem par les troupes chrétiennes de Godefroy de Bouillon.

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Buste représentant Godefroid de Bouillon

Hugues de Payns, futur fondateur et premier maître de l'ordre du Temple, vint pour la première fois en Terre Sainte en 1104 pour accompagner le comte Hugues de Champagne, alors en pèlerinage. Ils en revinrent en 1107.

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Hugues de Payns
Vers 1118, neuf chevaliers, dont Hugues de Payns et Godefroy de St Homère, fondent « les Pauvres chevaliers du Christ » et s’octroient comme mission de protéger les pèlerins et de sécuriser les routes. Ceci-dit, durant les neufs années qu'ils passent en Terre Sainte, ils semble qu'ils ne combattent pas, ne recrutent personne, et ne gardent pas la moindre route.

Ils prononcent leurs voeux pour devenir religieux. Baudouin II, roi de Jérusalem, leur donne asile dans son palais à proximité du temple. Ils prennent alors le nom de « chevaliers du temple ».

Vers 1226, "les pauvres Chevaliers du Christ" sont rejoints par le comte Hugues de Champagne, après qu'il eut répudié sa femme et déshérité ses enfants.



C’'est ce comte de Champagne, ainsi qu'André de Montbard qui servent de lien de transmission entre les neuf et Bernard de Clairvaux pour obtenir une règle. Et c'est effectivement Bernard de Clairvaux qui demande et obtint du Pape Honorius qu'une règle soit accordée au petit groupe de Chevaliers de Jérusalem.


En 1127 de Payns, et Godefroy de St Homère, accompagnés d'autres chevaliers, reviennent en France pour recevoir la confirmation pontificale et la règle de leur ordre. Le Pape Honorus II, à l’'occasion du concile de Troyes en 1128, accorde une indépendance financière et morale par rapport aux souverains. Ils n’ont à devoir des comptes qu’'au pape lui-même. Bernard de Clairvaux (Saint-Bernard) établit leurs règles, suivant la règle de Saint-Benoît.

Pour commencer, les moines soldats doivent faire vœu de chasteté, de pauvreté et d'’obéissance.

Pour la règles détaillée, je vous propose de consulter ce lien car elle serait trop longue à énumérer sur le forum.

LIRE LES REGLES

Curieusement la règle ne fait nulle part mention de protection de pèlerins ou de gardiens de routes, alors, pourquoi accorder une "règle" à un Ordre qui pendant neuf années ne s'est nullement distingué ?

Sans doute parce que, malgré tout, un Ordre monastique et militaire constitue une nouveauté dans le paysage médiéval. L'Eglise a trouvé l'idée intéressante.

Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l'ordre du Temple. Voici donc la liste de ces chevaliers, précurseurs ou « fondateurs » de l'ordre :

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Hugues de Payns, originaire de Payns en Champagne ;
Godefroy de Saint-Omer, originaire de Saint-Omer dans le comté de Flandre ;
André de Montbard, originaire de la Bourgogne ;
Payen de Montdidier, originaire de la Somme en Picardie ;
Geoffroy Bisol, originaire de Frameries dans le comté de Hainaut ;
Rolland, originaire du marquisat de Provence ;
Archambault de Saint-Amand ;
Gondemare.

Le premier don (de trente livres angevines) reçu par l'ordre du Temple vint de Foulque, comte d'Anjou, qui devint par la suite roi de Jérusalem.

Cependant, la notoriété de la milice ne parvenait pas à s'étendre au-delà de la Terre Sainte et c'est pourquoi Hugues de Payns, accompagné de cinq autres chevaliers (Godefroy de St-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Archambault de Saint-Amand et Rolland), embarqua pour l'Occident en 1127 afin de porter un message destiné au pape Honorius II et à Bernard de Clairvaux.

Fort du soutien du roi Baudouin et des instructions du patriarche Gormond de Jérusalem, Hugues de Payns avait les trois objectifs suivants:

- faire reconnaître la milice par l'Église et lui donner une règle : rattachés aux chanoines du Saint-Sépulcre, les chevaliers suivaient comme eux la règle de saint Augustin ;
-donner une légitimité aux actions de la milice puisque la dénomination de moine-chevalier, un amalgame d'une nouveauté absolue, pouvait être en contradiction avec les règles de l'Église et de la société en général ;
-recruter de nouveaux chevaliers et obtenir des dons qui feraient vivre la milice en Terre sainte.

La tournée occidentale des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon commença en Anjou et passa ensuite par le Poitou, la Normandie, l'Angleterre (où ils reçurent de nombreux dons), la Flandre et enfin la Champagne.

Cette démarche d'Hugues de Payns, accompagné de ces cinq chevaliers et soutenu par le roi de Jérusalem, suivait deux tentatives infructueuses qui avaient été faites par André de Montbard et Gondemare, probablement en 1120 et 1125.


Après le concile de Troyes, où l'idée d'une règle propre à l'ordre du Temple a été acceptée, la tâche de la rédiger fut confiée à Bernard de Clairvaux, qui lui-même la fit écrire par un clerc qui faisait sûrement partie de l'entourage du légat pontifical présent au concile, Jean Michel (Jehan Michiel), sur des propositions faites par Hugues de Payns.

La règle de l'ordre du Temple faisait quelques emprunts à la règle de saint Augustin mais s'inspirait en majeure partie de la règle de saint Benoît suivie par les moines bénédictins. Elle fut cependant adaptée au genre de vie active, principalement militaire, que menaient les frères templiers. Par exemple, les jeûnes étaient moins sévères que pour les moines bénédictins, de manière à ne pas affaiblir les Templiers appelés à combattre. Par ailleurs, la règle était adaptée à la bipolarité de l'ordre, ainsi certains articles concernaient aussi bien la vie en Occident (conventuelle) que la vie en Orient (militaire).

La règle primitive (ou latine car rédigée en latin), écrite en 1128, fut annexée au procès-verbal du concile de Troyes en 1129 et contenait soixante-douze articles. Toutefois, vers 1138, sous la maîtrise de Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre (1136-1149), la règle primitive fut traduite en français et modifiée. Par la suite, à différentes dates, la règle fut étoffée par l'ajout de six cent neuf retraits ou articles statutaires, notamment à propos de la hiérarchie et de la justice au sein de l'ordre.

De sa fondation et durant toute son existence, l'ordre ne s'est pas doté d'une devise.

Le recrutement :

Les commanderies avaient, entre autres, pour rôle d'assurer de façon permanente le recrutement des frères. Ce recrutement devait être le plus large possible. Ainsi, les hommes laïcs de la noblesse et de la paysannerie libre pouvaient prétendre à être reçus s'ils répondaient aux critères exigés par l'ordre.

Tout d'abord, l'entrée dans l'ordre était gratuite et volontaire. Le candidat pouvait être pauvre. Avant toute chose, il faisait don de lui-même. Il était nécessaire qu'il fût motivé car il n'y avait pas de période d'essai par le noviciat. L'entrée était directe (prononciation des vœux) et définitive (à vie).

Les principaux critères étaient les suivants :

être âgé de plus de 18 ans (la majorité pour les garçons était fixée à 16 ans) (article 58)
ne pas être fiancé (article 669)
ne pas faire partie d'un autre ordre (article 670)
ne pas être endetté (article 671)
être en parfaite santé mentale et physique (ne pas être estropié) (article 672)
n'avoir soudoyé personne pour être reçu dans l'ordre (article 673)
être homme libre (le serf d'aucun homme) (article 673)
ne pas être excommunié (article 674)

Le candidat était prévenu qu'en cas de mensonge prouvé, il serait immédiatement renvoyé. « ... si vous en mentiez, vous en seriez parjure et en pourriez perdre la maison, ce dont Dieu vous garde. » (Extrait de l’article 668)

Qui étaient les Templiers ? Cheval10

Entrer dans un ordre monastique exigeait abnégation de soi et retrait de la société. La réception dans l'ordre du Temple était donc conditionnée par la motivation mûrement réfléchie du postulant. Celui-ci était généralement reçu dans une commanderie d'Occident qui devenait son point de départ pour une nouvelle existence. La majorité des hommes du Temple provenait de la petite et de la moyenne noblesse. Mais on pouvait aussi trouver des fils de paysans libres et des fils de la bourgeoisie, c’est-à-dire des notables habitant les bourgs, qui étaient recrutés par les commanderies urbaines.

À partir de là, cet homme œuvrait sur ordre au service des chrétiens de façon anonyme et au péril de sa vie : il abandonnait son patronyme. Ainsi, les Templiers s'appelaient frère Jehan, frère Guillaume, frère Hugues, etc. Seuls les hauts dignitaires conservaient leurs noms de famille pour des raisons liées à leurs fonctions. Il ne faisait rien pour glorifier sa personne car l'entrée dans l'ordre n'était pas un moyen de promotion sociale, sauf pour les hauts dignitaires. Ainsi, pour la grande majorité des chevaliers, tel on était dans le siècle, tel on restait au Temple.

Pour devenir un Templier, il fallait faire ses preuves en étant capable de :

respecter les voeux ;
observer la Règle ;
obéir à la hiérarchie ;
accepter des contraintes de la vie en communauté ;
renoncer aux plaisirs matériels du siècle.

Les frères d'Occident qui répondaient parfaitement à ces attentes étaient désignés par leur commandeur et autorisés à quitter la commanderie pour partir en Orient fournir le contingent de l'armée.

Pour les hommes de cette époque, les raisons de rejoindre l'ordre du Temple étaient diverses : l'aspiration au voyage et à la découverte de l'Orient lointain, l'attrait pour l'action (militaire en particulier), la garantie du gîte, du couvert et des soins à vie, le rachat de ses péchés.

Sur leur étendard, le "gonfanon baucent" (drapeau de guerre), il est inscrit : "Non nobis domine non nobis sed nomini tuo da gloriam" ("Non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton Nom, donne la gloire")

Au début du XIIIe, le Temple dispose déjà d'une force militaire impressionnante de 15000 hommes dont 1500 chevaliers, ce qui dépasse les possibilités des rois.
De plus, les Templiers assurent leur autonomie en développant et gérant leur propre économie.

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C'est seulement en 1147 que le pape octroie la croix pattée rouge aux Templiers. Auparavant, les chevaliers étaient seulement vêtus d'un manteau blanc et les sergents d'un manteau brun. Cette croix est cousue sur l'épaule gauche de leur vêtement. De nombreux dessins ou illustrations sont trompeurs à ce sujet ... De plus, chaque époque a adapté leur apparence à son style : le XVIIème siècle, par exemple présente le grand maître avec un chapeau, portant une plume d'ornement, ce qui semble plutôt anachronique au temps des croisades !

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Pendant près de deux siècles, les Templiers vont accroître leur aura pour revenir en Occident en 1291 après le chute de Saint-Jean d'Acre. Leur mission de protection des pèlerins avait bien évolué et de nombreuses dérives eurent lieu. La prise d'Ascalon (Août 1153) est un exemple de l'ambition de certains grands maîtres à l'égard du pouvoir temporel. Le grand maître en fonction, Bernard de Trémelay, avait en effet cherché à bloquer l'entrée aux autres Francs dès l'ouverture d'une brèche dans les murs de la ville pour laisser le champ libre aux chevaliers du Temple ... Leur lutte continue avec les Chevaliers de l'Hopital provoque souvent des tensions dans les camps des croisés et ne facilite pas la cohésion des Francs en Terre Sainte. Leur retour ne pouvait pas plaire à tout le monde, d'autant plus que l'Ordre du Temple ne faisait que s'enrichir au fil du temps : donations, achats, intérêts des prêts accordés, ... tout semblait donner à l'Ordre une puissance lui permettant de bouleverser l'organisation féodale ...

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L'ordre du temple connaît une croissance très rapide. Plusieurs croyants sont attiré par l'ordre et sont prêt à mourir pour celui-ci. En 1128, les Templiers se soustraient de l'influence des évêques et ne relèvent plus que du pape. Ils construisent leurs propres églises, prient entre eux sans se mélanger aux simples chrétiens, trop modérés selon leurs croyances. Ils deviennent donc une Église à l'intérieur de l'Église.



Les Templiers étaient organisés comme un ordre monastique, suivant la règle créée pour eux par Bernard de Clairvaux. Dans chaque pays était nommé un maître qui dirigeait l'ensemble des commanderies et dépendances et tous étaient sujets du maître de l'ordre, désigné à vie, qui supervisait à la fois les efforts militaires de l'ordre en Orient et ses possessions financières en Occident.

Avec la forte demande de chevaliers, certains parmi eux se sont aussi engagés à la commande pendant une période prédéterminée avant d'être renvoyés à la vie séculière, comme les Fratres conjugati, qui étaient des frères mariés. Ils portaient le manteau noir ou brun avec la croix rouge pour les distinguer des frères ayant choisi le célibat et qui n'avaient pas le même statut que ces derniers.

Les frères servants (frères casaliers et frères de métiers) étaient choisis parmi les sergents qui étaient d'habiles marchands ou alors incapables de combattre en raison de leur âge ou d'une infirmité.

À tout moment, chaque chevalier avait environ dix personnes dans des positions de soutien. Quelques frères seulement se consacraient aux opérations bancaires (spécialement ceux qui étaient éduqués), car l'ordre a souvent eu la confiance des participants aux croisades pour la bonne garde de marchandises précieuses. Cependant, la mission première des Chevaliers du Temple restait la protection militaire des pèlerins de Terre sainte.

Seule force militaire bien organisée avec une véritable unité de commandement et une discipline stricte, ces moines-soldats encadrent des troupes féodales souvent désordonnées qui formaient les armées des croisades : placés en avant-garde de toutes les attaques, en arrière-garde de toutes les retraites, gênés par l'incompétence ou les rivalités des princes qui commandaient ces armées d'aventure, ils perdront en deux siècles plus de 20000 des leurs sur les champs de bataille !

Les templiers sont animés d'une foi et d'un courage à toute épreuve, et leurs charges de cavalerie sont bien souvent déterminantes durant les combats.

Parmi les innombrables faits d'armes, on peut citer :

- accompagnement de l'armée royale de Louis VII à l'occasion de la 2ème croisade en 1149 : coupée de son avant-garde qui s'est aventurée trop loin, les assauts turcs sont contenus par les templiers. L'église leur accorde à cette occasion la fameuse croix vermeille, qui deviendra leur blason,
- en 1177, 80 templiers arrivés à marche forcée appuyés par 500 chevaliers dispersent les 30000 mamelouks de Saladin,
- en 1187, 500 chevaliers templiers sont massacrés par 7000 mamelouks,
- le 3 juillet 1187, quelques dizaines de milliers de musulmans encerclent à Hattin 25000 soldats francs dont 1200 chevaliers templiers suite à un ordre irresponsable du Grand Maître Gérard de Ridefort : tous les templiers faits prisonniers sont décapités, sauf leur Grand Maître ; la bataille de Hattin entre dans la légende !
- en 1244, les templiers défendent Jérusalem face aux Turcs : ils perdent la ville Sainte après un combat héroïque mené par 348 templiers ... dont seulement 36 survivront.

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Le drapeau de l'ordre du Temple était appelé le gonfanon baucent. Baucent, qui signifie bicolore, avait plusieurs graphies : baussant, baucent ou balcent. C'était un rectangle vertical composé de deux bandes, l'une blanche et l'autre noire, coupées au tiers supérieur. Porté en hauteur au bout d'une lance, il était le signe de ralliement des combattants templiers sur le champ de bataille, protégé en combat par une dizaine de chevaliers. Celui qui en était responsable était appelé le gonfanonier. Selon la circonstance, le gonfanonier désignait un porteur qui pouvait être un écuyer, un soldat turcopole ou une sentinelle. Le gonfanonier chevauchait devant et conduisait son escadron sous le commandement du maréchal de l'ordre.

Le gonfanon devait être visible en permanence sur le champ de bataille et c'est pourquoi il était interdit de l'abaisser. Ce manquement grave au règlement pouvait être puni par la sanction la plus sévère, c’est-à-dire la perte de l'habit qui signifiait le renvoi de l'ordre. Selon l'historien Georges Bordonove36, lorsque le gonfanon principal tombait parce que son porteur et sa garde avaient été tués, le commandeur des chevaliers déroulait un étendard de secours et reprenait la charge. Si celui-ci venait à disparaître à son tour, un commandeur d'escadron devait lever son pennon noir et blanc et rallier tous les Templiers présents.

Si les couleurs templières n'étaient plus visibles, les Templiers survivants devaient rejoindre la bannière des Hospitaliers. Dans le cas où celle-ci était tombée, les Templiers devaient rallier la première bannière chrétienne qu'ils apercevaient.

Le gonfanon baucent est représenté dans les fresques de la chapelle templière San Bevignate de Pérouse en Italie. La bande blanche se situe dans la partie supérieure. Il est aussi dessiné dans la chronica majorum, les Chroniques de Matthieu Paris en 1245. Dans ce cas, la bande blanche se trouve dans la partie inférieure.


Les croisés dans leur ensemble étaient perçus par les Arabes comme des barbares, ignorants et puérils. Au début du XIIe siècle, les Templiers se révélèrent être les combattants les plus redoutables que durent affronter les Arabes. Cependant, en dehors du champ de bataille, on note qu'une certaine tolérance religieuse les animait. En 1140, l'émir et chroniqueur Oussama Ibn Mounqidh, par ailleurs ambassadeur auprès des Francs, se rendit à Jérusalem. Il avait l'habitude d'aller à l'ancienne mosquée al-Aqsa, « lieu de résidence de mes amis les Templiers ».

L'émir rapporta une anecdote pendant laquelle les Templiers prirent ouvertement sa défense lors de la prière. Alors que la façon de prier des musulmans était à la fois inconnue et incomprise des Francs nouvellement arrivés en Orient, les Templiers, eux, faisaient respecter ce culte, même si celui-ci était qualifié d'infidèle.

Quelques années plus tard, en 1187, lors de la bataille de Hattin, le chef musulman Saladin fit décapiter au sabre, sur place et en sa présence, près de deux cent trente Templiers prisonniers. Le secrétaire particulier de Saladin concluait en parlant de son maître : « Que de maux il guérit en mettant à mort un Templier ». En revanche, les chefs militaires arabes épargnaient les maîtres de l'ordre prisonniers parce qu'ils savaient que dès qu'un maître mourait, il était immédiatement remplacé.

Les Templiers devaient exercer une activité économique, commerciale et financière pour payer les frais inhérents au fonctionnement de l'ordre et les dépenses de leurs activités militaires en Orient. Cependant, il ne faut pas confondre cette activité avec celle de la banque. L'usure, c'est-à-dire une tractation comportant le paiement d'un intérêt, était interdite par l'Église aux chrétiens et de surcroît aux religieux.

A partir du XIVe, les templiers se sont reconvertis de moines soldats en banquiers et ont complètement perdu de vue la reconquête des Lieux Saints de Palestine, quittés en 1291.

L'ordre est devenu immensément riche grâce :

aux considérables donations que les riches consentent pour le "salut de leur âme",
aux legs des seigneurs ou chevaliers qui souhaitent devenir templiers et lui confient leurs richesses,
aux dons des "manants" qui souhaitent les aider dans leur mission initiale de protection des pèlerins,
aux quêtes organisées dans les églises,
aux redevances sur les marchés, moulins, chasses, coupes de bois sur leurs terres ; le Temple étant alors le 1er propriétaire foncier en Europe !
à l'exemption d'impôts dont il bénéficie et autres privilèges octroyés par le Pape.

Ainsi, le Temple s'est mué en une puissance économique et devient l'une des principales institutions financières occidentales ... et la seule qui soit sûre.

Les "pauvres chevaliers du Christ" exécutent les opérations financières suivantes :

banquier des biens de l'Eglise et de ceux des rois d'Occident : on peut citer Philippe le Bel, Jean sans Terre, Henri III,
prêt de sommes conséquentes pour les croisades ou autres,
attestation de crédit : les pèlerins confient leur argent aux commanderies templières qui leur délivrent une attestation de crédit à hauteur des sommes perçues.

Ils peuvent ainsi récupérer leur argent dans n'importe quelle autre commanderie templière et ne sont ainsi plus détroussés en chemin !

La maison du Temple à Jérusalem fut le siège central de l'ordre depuis sa fondation en 1129 jusqu'en 1187, date de la chute de la ville sainte reprise par Saladin. Le siège central fut alors transféré à Acre, ville portuaire du royaume de Jérusalem. À la perte de la ville par les chrétiens en 1291, le siège de l'ordre fut à nouveau transféré dans la terre chrétienne la plus proche, l'île de Chypre. C'est à Chypre que vivait Jacques de Molay, le dernier maître de l'ordre avant son retour en France pour y être arrêté. Le siège de l'ordre n'a jamais été installé en Occident.


Après l'unanimité du XIIe suscitée par les croisades et la chrétienté conquérante, l'opinion européenne commence à s'interroger à partir de la fin du XIIIe sur la légitimité du Temple : leur inactivité, leur arrogance et leur statut "intouchable" jettent le discrédit sur eux. La méfiance du peuple est attisée par tant de richesses et par le luxe ostentatoire dans lequel vivent certains templiers : où est la foi, l'austérité et l'humilité à l'origine de l'ordre ? Le fait de mener une vie sans rapport avec l'idéal monastique initial est jugé inacceptable. Il en est resté l'expression "boire comme un templier" !

Même le pape Clément IV leur lance un avertissement : "Que les templiers se gardent de lasser ma patience afin que l'Eglise ne soit pas obligée d'examiner de plus près certaines choses répréhensibles supportées jusqu'à ce jour avec trop d'indulgence ...".

Qui étaient les Templiers ? Articl11

Philippe le Bel, envieux vis-à-vis des Templiers, du fait de leurs richesses et de leur puissance a cherché par plusieurs moyens à les utiliser à ses fins. Cherchant au départ à en devenir le grand maître tout en restant roi de France, il joua un jeu de trahison qui finit par l'arrestation, le Vendredi 13 Octobre 1307 au matin, de tous les Templiers du royaume. Les Templiers étaient devenus trop puissants et ils menaçaient de dépasser les rois en fonction. Banquiers (Henri III d'Angleterre, Saint-Louis, Philippe Auguste, ... y firent appel) , milices protectrices, ils avaient pourtant bien aidé Philippe le Bel en le protégeant par exemple des émeutes à Paris qui faillirent lui coûter la vie !

Tôt le matin du vendredi 13 octobre 1307, toutes les commanderies sont investies par les forces royales.

Philippe le Bel ordonne alors que les templiers soient jugés. A partir du 19 octobre, des interrogatoires seront mis en place et la torture sera utilisée pour les faire avouer.

Trente huit d’entre eux vont mourir en refusant de parler. Mais certains avoueront dans la confusion la plus totale: sodomie, adoration d’idole, reniement de la croix et sympathie avec l’Islam.

Cinquante quatre d’entre eux seront brûlés à Paris le 12 mai 1310. A la suite de cet événement, les templiers avoueront tout et n’importe quoi afin d’éviter le bûché.

Le 22 mars 1312, le Pape Clément V dans sa Bulle « Vox in excelso » prononce non sans amertume l’abolition de l’Ordre du Temple. Ses biens seront redistribués aux Hospitaliers

Le 18 mars 1314, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay avouent avoir menti et préfèrent mourir l’âme en paix plutôt que de laisser accusé l’Ordre de la sorte.

Le même jour, Philippe le Bel décide de réunir son propre conseil et condamne de relaps les deux templiers. Faisant fi de la bulle qui protégeait l’Ordre, uniquement sous tutelle du Pape et outrepassant ses droits, il le envoie au bûcher installé en toute hâte sur l’île aux juifs face à Notre-Dame.

Qui étaient les Templiers ? Templi11

On dit que c’est sur le bûcher que Jacques de Molay cita le Pape Clément V et le Roi de France à comparaître devant le tribunal Divin avant un an.

Un procès inique suivra cette arrestation bien orchestrée. Pendant sept années, les Templiers en liberté chercheront à se justifier auprès du pape, le seul à qui ils devaient théoriquement des comptes. Menacé par Philippe le Bel et ses sbires, ce dernier ne les écoutera souvent même pas ! Le 22 Mars 1312, le pape Clément V abolit l'Ordre du Temple.

Le 18 Mars 1314, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay furent livrés aux flammes d'un bûcher dressé dans l'île de la cité de Paris. Jacques de Molay, dernier grand maître du Temple (et vingt-deuxième) lança alors l'anathème «Clément, juge inique et cruel bourreau, je t'assigne à comparaître, dans quarante jours, devant le tribunal de Dieu ! Et toi aussi, roi Philippe !». De fait, Clément V et Philippe le Bel moururent respectivement le 20 Avril et le 29 Novembre de la même année ...

Avec l'affaire du Temple, la monarchie capétienne montre clairement qu'elle entend suivre son intérêt politique et ne plus se comporter en vassale de l'Eglise.

Nombreux sont les mouvements sérieux ou non qui se sont attribués l'héritage des Templiers et ce thème est figure parmi ceux qui ont suscité le plus thèses et antithèses : le trésor des Templiers, l'ésotérisme des Templiers, la puissance des Templiers, ... tous les ingrédients semblent rassemblés pour déchaîner les passions et les extrapolations parfois osées !

La fin tragique des Templiers a contribué à générer des légendes à leur sujet. Celles-ci vont de leur quête supposée du Saint-Graal, leur découverte éventuelle de documents cachés sous le Temple d'Hérode 97, jusqu'à certaines hypothèses de leurs liens avec les francs-maçons. De plus, certains groupements ou sociétés secrètes, tels que la Rose-Croix ou encore certaines sectes, telles que l'ordre du Temple solaire (et ses survivances, comme le Collège Templier), la Militia Templi ou l'Ordo Templi Orientis, se réclameront par la suite de l'ordre, affirmant leur filiation en s'appuyant sur une certaine survivance de l'ordre, sans parvenir pour autant à le prouver.


La dissolution de l'ordre lors du concile de Vienne et ensuite la mort de Jacques de Molay marquèrent la fin officielle de l'ordre du Temple. Les biens templiers, en particulier les commanderies, furent reversés par la bulle papale Ad Providam en majeure partie à l'ordre de l'Hôpital. Pour autant, tous les Chevaliers Templiers n'ont pas disparus, et pour bon nombre d'entre eux ont été accueillis par d’autres Ordres.

Exemple :

Les Templiers réfugiés au royaume d'Aragon

Dans le royaume d’Aragon, les Templiers se répartirent dans différents Ordres, principalement dans l’ordre de Montesa, créé en 1317 par le roi d’Aragon Jacques II, à partir de la branche des Templiers reconnue innocente lors du procès de 1312 en France. Les biens du Temple y furent transférés en 1319, mais également dans l'Ordre de Saint-Georges d'Alfama, créé dans la même période par fusion entre l’Ordre de Calatrava et les Templiers de France réfugiés en Espagne.

Les Templiers réfugiés au portugal

Au Portugal, ils passèrent à l'ordre du Christ. Successeur « légitime du Temple », la Milice du Christ est fondée en 1319 par le roi Denis Ier de Portugal et le pape Jean XXII. Les biens des Templiers ont été « réservés » à l'initiative du roi, pour la Couronne portugaise à partir de 1309, et transférés à l’Ordre du Christ en 1323. On retrouve de nombreuses influences de l’ordre du Christ dès le début des « Grandes découvertes » portugaises, dont on verra la croix sur les voiles des navires de Vasco de Gama lors du passage du cap de Bonne-Espérance en 1498 (alors que les voiles des navires de Christophe Colomb lors de sa traversée de l'Atlantique en 1492, portent plus probablement la croix de l’Ordre de Calatrava).

Le partage du trésor templier :

Le 3 mai 1312, le Pape affecte le trésor des Templiers à l'ordre concurrent des Hospitaliers, à l'exception de la part ibérique qui revient aux ordres militaires locaux : ainsi les biens gardent une affectation destinée à la défense de la foi. Le roi de France et ses conseillers plaident en faveur de cette solution respectueuse de la volonté des nombreux bienfaiteurs du Temple mais en 1313, sur la base de documents comptables, l'ordre de l'Hôpital restitue 200 000 livres au trésor royal pour solde de tout compte. Le successeur de Philippe le Bel, Louis X, réclamera un supplément, estimant que son père a été floué : l'affaire est close en 1317, quand le nouveau roi Philippe V reçoit 50 000 livres supplémentaires.

Sources :

http://fr.wikipedia.org
http://www.compagnie-medievale-les-blancs-manteaux.com
http://jean-francois.mangin.pagesperso-orange.fr/capetiens/capetiens_templiers.htm
http://www.templiers.org
http://www.futura-sciences.com
http://templier.weebly.com
http://alexdesilesie.kazeo.com/ordres-religieux/ordres-religieux,r285418.html
http://histoire-templier.blogspot.be/2011/01/origine-de-lordre-du-temple-lordre-du.html

soléne

soléne
Premier maître
Premier maître



Merci Speedou de nous rafraichir la mémoire , j'avais déja oubliée tout ça....!

Speedou

Speedou
Admin
Admin

C'est toujours bien de se remettre à jours, et surtout avec cette histoire palpitante !

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