Il y a des jours où l'on se plaint de la météo en Belgique, et cela est justifié au vu des précipitations que nous connaissons en ce mois de mai.
Au delà de nos préoccupations, de notre exaspération avec ce temps qui nous gâche des week-end que nous souhaitons pouvoir passer en terrasse, et au regard de ce qui se passe dans le monde et en particulier en Kabylie, nous ne sommes pas en droit de nous plaindre....non, vraiment pas !
Kabylie : la nature se déchaîne sur la commune d’Illiltène
Le village Aït Aissa Ouyahia, situé dans la commune d’Illiltene à 70 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est confronté, depuis le 1er mai 2012, à une catastrophe naturelle d’une grande ampleur.
En effet, une gigantesque coulée de boue menace tout ce qu’elle trouve sur son passage. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle emporte dans son cours toute sorte de d’objet. En fait, ni arbres ni pierres ne résistent à cette force de la nature phénoménale. Résultat des courses : la boue arrive jusqu’au seuil des habitations. Et sa progression va crescendo puisqu’aujourd’hui elle atteint le chef-lieu de la commune ainsi que le village Azrou.
Pour le moment, les dégâts ne sont pas considérables. A signaler que l’ancien abattoir et un ancien local d’un forgeron sont uniment emportés par les eaux. Par ailleurs, bien que les personnes soient épargnées [ce qui reste la préoccupation de l’ensemble de la population d’Illiltène], il n’en reste pas moins que l’inquiétude se lit sur tous les visages. En effet, cela fait une semaine que la commune d’Illilitène en général et le village Aït Aïssa Ouyahia vivent dans un climat de psychose. Et bien que personne ne remette en cause le déchaînement de la nature, force est de constater tout de même que la région fait face toute seule aux multiples difficultés qu’elle rencontre.
D’une façon générale, les énormes quantités de neige, tombées l’hiver dernier, faisaient déjà craindre le pire. D’après certains connaisseurs, le surplus d’eau que les nappes phréatiques n’arrivaient pas à contenir conjugué aux secousses souterraines, entendues depuis les villages distants d’une dizaine de kilomètres, ont fait jaillir à la surface des quantités incommensurables de gadoue.
Pour y faire face, les citoyens du village Aït Aissa Ouyahia ont créé, dés le 1er mai, une cellule de crise. Celle-ci est chargée de diffuser l’information, veiller à la sécurité des habitants et évacuer les villageois exposés au danger. D’ailleurs, plusieurs familles ont dû quitter leurs domiciles dans la nuit du 3 au 4 mai. Le lendemain, le pont de Bouchiker [mausolée très connu dans la région de Kabylie] est obstrué par la boue et les énormes rochers et arbres qu’elle avait charrié la veille. En tout cas, une maison aurait pu être engloutie si la vigilance n’avait pas été de mise.
Cependant, la menace, et c’est le moins que l’on puisse dire, est toujours réelle. En plus du village Aït Aissa Ouyahia, la menace touche désormais le chef-lieu de la commune d’Illiltène, les villages Azrou, Tifilkout et Taghzout. Toutefois, là où le bât blesse c’est qu’on entame la deuxième semaine sans que les autorités exécutives ne se manifestent. Bien qu’un tel événement doive normalement mobiliser d’énormes moyens, il n’en demeure pas moins que ni le wali ni le chef de daïra ne se sont rendus sur place. En revanche, le maire de la commune d’Illiltene, Azzoug Ouremdane, déploie des efforts énormes en vue de limiter les dégâts. Mais que peut-elle faire une petite mairie face à une telle catastrophe naturelle ?
En tout état de cause, au niveau de la commune d’Illiltene, les histoires ne se ressemblent pas, mais le traitement des autorités exécutives restent le même. C’est-à-dire, elles ne bougent pas le bout des doigts. Ainsi, comme en hiver dernier où la région fut livrée à elle-même, cette catastrophe montre encore une fois que la préoccupation des autorités exécutives se situe ailleurs.
Enfin, malgré son engagement dans la campagne électorale, la section locale du FFS a manifesté sa solidarité avec les citoyens d’Ait Aissa Ouyahia en annulant son meeting prévu pour le 5 mai 2012. Dans la déclaration de ses membres, il est indiqué que lorsque "nos concitoyens sont confrontés à une catastrophe de cette ampleur, le FFS ne peut pas être indifférent à leur détresse". Dorénavant, la population locale sait que sa détresse est inaudible. En revanche, la tiwiza va demeurer encore pour longtemps une valeur sure dans la région.
Aït Benali Boubekeur - http://www.lematindz.net
Pour le moment, les dégâts ne sont pas considérables. A signaler que l’ancien abattoir et un ancien local d’un forgeron sont uniment emportés par les eaux. Par ailleurs, bien que les personnes soient épargnées [ce qui reste la préoccupation de l’ensemble de la population d’Illiltene], il n’en reste pas moins que l’inquiétude se lit sur tous les visages. En effet, cela fait une semaine que la commune d’Illilitene en général et le village Ait Aissa Ouyahia vivent dans un climat de psychose. Et bien que personne ne remette en cause le déchainement de la nature, force est de constater tout de même que la région fait face toute seule aux multiples difficultés qu’elle rencontre.
D'autres photos :
http://temoins.bfmtv.com/fr/photos/info/2012-05-01/40316/glissement-de-terrain-en-algerie-ait-aissa-ouyahia.html
De nombreux villages de Kabylie ont vécu en février dernier un véritable calvaire suite à une exceptionnelle vague de froid qui a coupé les axes routiers privant ainsi les habitants d’eau, d’électricité, de gaz et de produits de première nécessité.
Sources :
http://temoins.bfmtv.com
http://ait-benali.over-blog.com
http://www.lematindz.net
http://www.tamurt.info
Au delà de nos préoccupations, de notre exaspération avec ce temps qui nous gâche des week-end que nous souhaitons pouvoir passer en terrasse, et au regard de ce qui se passe dans le monde et en particulier en Kabylie, nous ne sommes pas en droit de nous plaindre....non, vraiment pas !
Kabylie : la nature se déchaîne sur la commune d’Illiltène
Le village Aït Aissa Ouyahia, situé dans la commune d’Illiltene à 70 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est confronté, depuis le 1er mai 2012, à une catastrophe naturelle d’une grande ampleur.
En effet, une gigantesque coulée de boue menace tout ce qu’elle trouve sur son passage. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle emporte dans son cours toute sorte de d’objet. En fait, ni arbres ni pierres ne résistent à cette force de la nature phénoménale. Résultat des courses : la boue arrive jusqu’au seuil des habitations. Et sa progression va crescendo puisqu’aujourd’hui elle atteint le chef-lieu de la commune ainsi que le village Azrou.
Pour le moment, les dégâts ne sont pas considérables. A signaler que l’ancien abattoir et un ancien local d’un forgeron sont uniment emportés par les eaux. Par ailleurs, bien que les personnes soient épargnées [ce qui reste la préoccupation de l’ensemble de la population d’Illiltène], il n’en reste pas moins que l’inquiétude se lit sur tous les visages. En effet, cela fait une semaine que la commune d’Illilitène en général et le village Aït Aïssa Ouyahia vivent dans un climat de psychose. Et bien que personne ne remette en cause le déchaînement de la nature, force est de constater tout de même que la région fait face toute seule aux multiples difficultés qu’elle rencontre.
D’une façon générale, les énormes quantités de neige, tombées l’hiver dernier, faisaient déjà craindre le pire. D’après certains connaisseurs, le surplus d’eau que les nappes phréatiques n’arrivaient pas à contenir conjugué aux secousses souterraines, entendues depuis les villages distants d’une dizaine de kilomètres, ont fait jaillir à la surface des quantités incommensurables de gadoue.
Pour y faire face, les citoyens du village Aït Aissa Ouyahia ont créé, dés le 1er mai, une cellule de crise. Celle-ci est chargée de diffuser l’information, veiller à la sécurité des habitants et évacuer les villageois exposés au danger. D’ailleurs, plusieurs familles ont dû quitter leurs domiciles dans la nuit du 3 au 4 mai. Le lendemain, le pont de Bouchiker [mausolée très connu dans la région de Kabylie] est obstrué par la boue et les énormes rochers et arbres qu’elle avait charrié la veille. En tout cas, une maison aurait pu être engloutie si la vigilance n’avait pas été de mise.
Cependant, la menace, et c’est le moins que l’on puisse dire, est toujours réelle. En plus du village Aït Aissa Ouyahia, la menace touche désormais le chef-lieu de la commune d’Illiltène, les villages Azrou, Tifilkout et Taghzout. Toutefois, là où le bât blesse c’est qu’on entame la deuxième semaine sans que les autorités exécutives ne se manifestent. Bien qu’un tel événement doive normalement mobiliser d’énormes moyens, il n’en demeure pas moins que ni le wali ni le chef de daïra ne se sont rendus sur place. En revanche, le maire de la commune d’Illiltene, Azzoug Ouremdane, déploie des efforts énormes en vue de limiter les dégâts. Mais que peut-elle faire une petite mairie face à une telle catastrophe naturelle ?
En tout état de cause, au niveau de la commune d’Illiltene, les histoires ne se ressemblent pas, mais le traitement des autorités exécutives restent le même. C’est-à-dire, elles ne bougent pas le bout des doigts. Ainsi, comme en hiver dernier où la région fut livrée à elle-même, cette catastrophe montre encore une fois que la préoccupation des autorités exécutives se situe ailleurs.
Enfin, malgré son engagement dans la campagne électorale, la section locale du FFS a manifesté sa solidarité avec les citoyens d’Ait Aissa Ouyahia en annulant son meeting prévu pour le 5 mai 2012. Dans la déclaration de ses membres, il est indiqué que lorsque "nos concitoyens sont confrontés à une catastrophe de cette ampleur, le FFS ne peut pas être indifférent à leur détresse". Dorénavant, la population locale sait que sa détresse est inaudible. En revanche, la tiwiza va demeurer encore pour longtemps une valeur sure dans la région.
Aït Benali Boubekeur - http://www.lematindz.net
Pour le moment, les dégâts ne sont pas considérables. A signaler que l’ancien abattoir et un ancien local d’un forgeron sont uniment emportés par les eaux. Par ailleurs, bien que les personnes soient épargnées [ce qui reste la préoccupation de l’ensemble de la population d’Illiltene], il n’en reste pas moins que l’inquiétude se lit sur tous les visages. En effet, cela fait une semaine que la commune d’Illilitene en général et le village Ait Aissa Ouyahia vivent dans un climat de psychose. Et bien que personne ne remette en cause le déchainement de la nature, force est de constater tout de même que la région fait face toute seule aux multiples difficultés qu’elle rencontre.
D'autres photos :
http://temoins.bfmtv.com/fr/photos/info/2012-05-01/40316/glissement-de-terrain-en-algerie-ait-aissa-ouyahia.html
De nombreux villages de Kabylie ont vécu en février dernier un véritable calvaire suite à une exceptionnelle vague de froid qui a coupé les axes routiers privant ainsi les habitants d’eau, d’électricité, de gaz et de produits de première nécessité.
Sources :
http://temoins.bfmtv.com
http://ait-benali.over-blog.com
http://www.lematindz.net
http://www.tamurt.info