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HISTOIRE - Les Belges - la Belgique - Nos Origines

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Speedou

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Qui sommes nous ?
Les Belges (en latin Belgae) sont un peuple antique de Gaule septentrionale (Gaule belgique) ayant également colonisé l'île de Bretagne (ou Bretagne insulaire).

HISTOIRE - Les Belges - la Belgique - Nos Origines  590px-10

Le terme belge serait issu du celtique *bhelgh « se gonfler, être furieux » (voir le gaulois *bolga « sac de cuir » et le vieil irlandais bolg « soufflet, ventre »). Il faudrait le comprendre soit comme « les furieux », soit comme « les fiers, les vantards, ceux qui se gonflent comme une outre ». Le celtique *bhelgh dérive de la racine indo-européenne *bhel- « gonfler ».

Longtemps les Belges furent considérés comme un peuple gaulois, ou comme un peuple germanique dominé par une aristocratie gauloise (hypothèse suggérée par le fait que les noms des chefs belges sont d'origine celtique, ainsi que les toponymes anciens et non pas germaniques. Des analyses plus précises des noms de leurs tribus, de leurs chefs et de leurs dieux amènent à ces diverses hypothèses: certaines tribus seraient authentiquement gauloises (comme les Remi, les Bellovaci, les Morins ou encore les Atrebates); d'autres montreraient des caractères germaniques (Nervii, Aduatuci, Condruses, Menapi, ...) selon César (De bello gallico ii 4) certains auteurs suggèrent un troisième groupe, pas vraiment germanique, avec des affinités italiques (Paemani, Menapi...).

En 500 av. J.-C., habités par des Celtes, les pays belges actuels subissent les influences de la Tène et commercent avec le monde méditerranéen. Dès 150 av. J.-C., les premières monnaies celtes font leur apparition. Les diverses tribus vivant sur ces territoires à cette époque étaient les Éburons, les Aduatiques, les Nerviens, les Ménapes, les Morins et les Trévires. Une partie des peuples belges entament une migration vers les îles Britanniques dès les années 200 av. J.C. et s’y installent durablement. Le lien continuera d’exister entre ces « deux » peuples belges : le chef Commios, fuyant les Romains en Gaule, fuira en Bretagne chez les Belges.

Par ailleurs, selon Strabon, leurs territoires se situaient entre le Rhin et la Loire et selon Jules César ils sont séparés des Celtes ou Gaulois par la Marne et la Seine. César signale aussi que ce seraient des Belges qui occupaient à l'époque de la Guerre des Gaules les territoires maritimes de la Bretagne insulaire, ce que confirme Dion Cassius.

Venant de la moyenne vallée du Rhin et de la rive droite au nord du Main, les Belges arrivent dans la région où ils sont signalés à l'époque historique vers -600. Ils y supplantent des Gaulois. Certains Belges semblent ensuite avoir migré vers les Balkans : on les signale en Bulgarie en -298, ils traversent l'Illyrie et attaquent la Macédoine (-260) et sont défaits par Attale Ier. Des éléments belges s'intègrent par la suite avec les Galates.

César, dans la Guerre des Gaules décrit ainsi les populations habitant la Gaule :

« Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. Hi omnes lingua, institutis, legibus inter se differunt. (La Gaule tout entière est divisée en trois parties : les Belges habitent l'une, les Aquitains l'autre et ceux qui s'appellent Celtes dans leur propre langue et que nous appelons Gaulois dans la nôtre occupent la troisième. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois.) »

Il poursuit en précisant, dans sa célèbre « éloge » du peuple belge, que les Belges sont les plus braves parmi ces trois peuples car les plus éloignés de la culture et de la civilisation de Rome. Il explique aussi que les Belges (du Nord) descendent de tribus ayant traversé le Rhin longtemps auparavant. Selon lui, les Belges avaient acquis une rude réputation en combattant les Germains. L'archéologie moderne pourtant contredit César : les Belges n'étaient nullement retardés, ils ont même introduit les premières pièces de monnaie en (Grande) Bretagne.

Faire un petit tour ICI pour voir les monnaies battues par tribu. C'est presque l'Euro avant l'heure !

En -57, Jules César, ayant appris que les Belges ont conclu une alliance contre Rome, se dirige vers leur territoire à la tête de huit légions. Les Rèmes s'allient à César, qui installe son camp sur l'Aisne. La première confrontation a lieu le long de ce cours d'eau et s'achève par la retraite dans le désordre des Belges (bataille de l'Aisne). César assiège alors l'oppidum des Suessions, qui se soumettent finalement sans combattre. Les Bellovaques et les Ambiens font de même. Les Nerviens, les Atrébates, les Viromanduens et les Aduatuques forment alors une nouvelle coalition contre les Romains, mais César les défait lors de la bataille du Sabis. Les Aduatuques, qui n'étaient pas arrivé à temps sur le champ de bataille, sont soumis peu après. Au terme de cette campagne, la Belgique est pacifiée.

À la fin de l'été -56, César attaque les Morins et les Ménapiens. Il ravage leur terre, mais ne peut les soumettre, car ceux-ci tirent parti du terrain boisé et marécageux. En -55, ses légats soumettent enfin Morins et Ménapiens et les légions romaines hivernent en Gaule belgique.

Listes des peuples belges

* Rèmes
* Atrébates
* Viromanduens
* Leuques
* Bellovaques
* Suessions
* Morins
* Ménapiens
* Nerviens
* Éburons
* Condruses
* Trévires


Époque romaine

La province romaine de Gallia Belgica du début de la période impériale correspondait pratiquement à l'ensemble des cités de l'ancienne fédération belge, c'est-à-dire les territoires sis entre le Rhin et la Seine, auxquels César donnait le nom de Belgium. Au départ, la capitale de la province fut Reims puis, à une date indéterminée (mais probablement pas avant la fin du Bas-Empire), la capitale fut transférée à Trèves.

À l'époque d'Auguste, la province de Belgique comprenait les cités suivantes :

* Ciuitas Remorum, capitale : Durocortorum (Reims) ;
* Ciuitas Siluanectum, capitale : Augustomagus (Senlis) ;
* Ciuitas Suessionum, capitale : Augusta Suessionum (Soissons) ;
* Ciuitas Bellouacorum, capitale : Caesaromagus (Beauvais) ;
* Ciuitas Ambianorum, capitale : Samarobriua (Amiens) ;
* Ciuitas Viromanduorum, capitale : Augusta Viromanduorum (Saint-Quentin) ;
* Ciuitas Atrebatium, capitale : Nemetacum (Arras) ;
* Ciuitas Neruiorum, capitale : Bagacum Nerviorum (Bavay) ;
* Ciuitas Leucorum, capitale : Tullum (Toul) ;
* Ciuitas Treuerorum, capitale : Augusta Treverorum (Trèves) ;
* Ciuitas Mediomatricorum, capitale : Divodurum (Metz) ;
* Civitas Tungrorum, capitale : Atuatuca Tungrorum (Tongres).


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Sur le terrain, les frontières de la province belge, tant avec la Gaule lyonnaise qu'avec la Germanie, sont floues, au début de la période impériale. Il semble que les cités des Tongres, des Lingons, mais pas des Séquanes ni des Helvètes, aient fait partie de la province de Gaule belgique au début de la période impériale. Le premier événement qui vient quelque peu clarifier ces limites, même s'il les change par la même occasion, est la création par l'empereur Domitien d'abord de deux districts, puis de deux provinces de Germanie : la Germanie inférieure et la Germanie supérieure. Cette opération se situe entre 82 et 90 ap. J.-C. La création de ces provinces se concrétise par la perte définitive des Lingons, des Séquanes, des Tongres et des Helvètes. L'autre grande réforme territoriale qui toucha la Belgique date, comme pour le reste de l'Empire, de 297. La réorganisation territoriale voulue par Dioclétien a pour conséquence la division en deux de la province, les deux nouvelles provinces prenant les noms de Belgique première et de Belgique seconde (Belgica Prima et Belgica Secunda). Nous connaissons exactement la composition de ces provinces grâce à la Notitia Dignitatum, inventaire de l'administration du Bas-Empire.

L'agriculture de ces provinces était florissante et la ville de Reims (Durocortorum) était la plus grande ville de la Gaule et l'une des plus importantes d'Occident. En revanche, un bon nombre d'habitants de cette province connurent une romanisation plus lente qu'en Lyonnaise et en Narbonnaise, cela pouvant être dû au contact des Germains qui voulurent s'y créer un domaine. Les nobles Gaulois Classicus, Tuor et Sabinus voulaient le pouvoir et se joignirent aux Bataves de Civilis pour créer un empire en Gaule (an 70). Les Gaulois ne les suivirent pas ; les nobles des autres cités leur demandèrent de se désarmer, Sabinus fut vaincu par la cité des Séquanes, Tu(t)or, Classicus et Civilis par le général Cerialis.

La Belgique première comprenait :

* Ciuitas Treuerorum (Cité des Trévires) ;
* Ciuitas Leucorum (Cité des Leuques) ;
* Ciuitas Mediomatricorum (Cité des Médiomatriques) ;
* Ciuitas Verodunensium (Cité des Verodunenses), nouvelle cité de la première moitié du IVe siècle, par démembrement de la Ciuitas Mediomatricorum ; chef-lieu : Verdunum – Verdun .

La Belgique seconde comprenait :

* Ciuitas Remorum (Cité des Rèmes) ;
* Ciuitas Suessionum (Cité des Suessiones) ;
* Ciuitas Veromanduorum (Cité des Véromanduens) – nouveau chef-lieu : Vermand ;
* Ciuitas Atrebatium (Cité des Atrébates) ;
* Ciuitas Silvanectum (Cité des Silvanectes) ;
* Ciuitas Bellovacorum (Cité des Bellovaques) ;
* Ciuitas Ambianensium (ou Ambianorum, Cité des Ambiens) ;
* Civitas Morinorum (Cité des Morins) ;
* Ciuitas Camaracensium (Cité des Camaracenses), ancienne c. Nerviorum, avec pour nouveau chef-lieu : Camaracum – Cambrai ;
* Ciuitas Catalaunorum, séparée de la ciuitas Remorum ; chef-lieu : Catalaunum – Châlons-en-Champagne ;
* Ciuitas Bononensium, (Cité des Bononenses) séparée de la ciuitas Morinorum ; chef-lieu : Bononia – Boulogne-sur-Mer.

Pour compléter le thème, il semblerait que je fasse parti de la tribu des Nerviens :

Les Nerviens étaient l'un des peuples gaulois ou belges du nord/nord-est de la Gaule (Gaule belgique dans la terminologie romaine).

Durant l'époque romaine, leur capitale était Bagacum -Bavay- à l'est de l'Escaut, qui les séparait des Ménapes et des Atrébates.

Jules César commence son rapport (Commentaires sur la Guerre des Gaules) en rappelant que la Gaule comprenait 3 régions : l'Aquitaine, la Gaule 'elle-même' ou Gaule celtique, et la Gaule Belgique. Il ajoute que ces trois pays « se distinguent par leurs lois, us et coutumes et langues ». Cela eut néanmoins pour conséquence que des peuples non uniquement celtes furent intégrés à cette entité tripartite de « Gaule », dont les Nerviens, et qu' à l'inverse d'autres peuples celtes continentaux en furent exclus. Les Belges étaient considérés comme « les plus belliqueux des trois [régions] » qui, selon César, constituaient « sa » Gaule. Ayant conquis tout le territoire entre les Pyrénées et le Rhin, César créa tout simplement la grande Gaule, n'ayant reçu de Rome qu'un mandat pour la Gaule elle-même. Il espérait éviter ainsi une manœuvre juridique de la part de ses ennemis à Rome.

Le territoire nervien comprenait les provinces modernes belges du Hainaut, du Brabant (wallon et flamand), plus au nord, la province d'Anvers et encore plus au nord, la province hollandaise du Brabant du Nord, ainsi qu'en France le Sud et l'Est du département du Nord, où se trouve l'actuelle Bavay et deux oppida celtiques : Flaumont-Waudrechies et Estrun.

En -57, César marcha contre les Belges. Ils tinrent une assemblée commune (ce qui montre l'unité de ces peuples) et décidèrent de faire front sous la direction des Suessions, en levant une armée de 300 000 hommes. Les Nerviens pouvaient alors fournir 50 000 hommes.

« Après cette bataille, où la race et le nom des Nerviens furent presque entièrement anéantis, les vieillards, que nous avons dit s'être retirés au milieu des marais avec les enfants et les femmes, instruits de ce désastre, ne voyant plus d'obstacles pour les vainqueurs ni de sûreté pour les vaincus, sur l'avis unanime de ceux qui survécurent à la bataille, envoyèrent des députés à César et se rendirent à lui. Rappelant le malheur de leur pays, ils dirent que le nombre de leurs sénateurs se trouvait réduit de six cents à trois seulement, et que de soixante mille hommes en état de porter les armes, il en restait à peine cinq cents. César voulut user de clémence envers ces infortunés suppliants, pourvut soigneusement à leur conservation, leur rendit leur territoire et leurs villes, et enjoignit aux peuples voisins de ne se permettre envers eux et de ne souffrir qu'il leur fût fait aucun outrage ni aucun mal. »

Après leur intégration à l'Empire romain, les Nerviens ont servi dans l'armée romaine. Ils furent rassemblés dans des cohortes nerviennes. Ces cohortes servaient le long du Rhin et le long du mur d'Hadrien en (Grande) Bretagne. Selon Tacite c'étaient des troupes d'élite.

La capitale administrative de la civitas fut fondée à Bagacum ou Bavacum (Bavay). Au Bas-Empire, après une descente dévastatrice des Nerviens (qui étaient déjà l'une des tribus portant le nom de Francs) sur Bavacum, le chef-lieu administratif Romain fut transféré à Cambrai, apparemment au cœur de la région agricole la plus riche, mais nettement plus au sud, en pays gaulois.

Il y a vingt ans paraissait dans feu le "Pourquoi Pas", sous la signature de Clio, quarante pages donnant une relation très bien documentée de la "Grande aventure militaire des Belges", car si 1830 a fait de notre pays une nation, l'histoire des Belges date d'au moins deux mille ans.

Je vais essayer de relever les points forts empruntés à ses pages. Ils contredisent souvent le contenu des livres d'histoire, qu'il y a 60 ou 70 ans devaient se farcir les potaches que nous étions. Cela apprendra peut-être aux jeunes actuels, les faits qui ont forgé notre Belgique actuelle, alors que certains essayent de la détruire avant de la fondre dans une Europe virtuelle. Leurs arguments sont fallacieux et inventés de toutes pièces. D'ailleurs, la masse trop silencieuse de nos compatriotes devrait se faire entendre et déjouer les projets de quelques petits potentats locaux n'oeuvrant que pour leurs intérêts personnels. N'y aurait-il plus somme naguère, un tribun pour rassembler les Belges au lieu de vouloir les disperser...

I. - Mourir pour la Gaule.


C'est Plutarque, né en 45 à Chéronée, qui donne le coup d'envoi dans sa chronique : "La vie des hommes illustres".

Il parle de César, le conquérant des Gaules, petit homme chétif mais génie militaire. Il s'imposait des marches forcées, des repas frugaux, la vie dure de ses légions, pour vaincre une santé fragile. L'armée romaine ne mit que 8 jours pour arriver au Rhône, mais 10 ans pour prendre d'assaut plus de 800 villes et soumettre 300 nations différentes. Elle combattit trois millions d'ennemis, elle en tua un million et fit un autre million de prisonniers. C'est alors que les légions de César se heurtèrent à ces guerriers farouches formant les tribus de "Belges".

D'après Plutarque, les Belges étaient les plus puissants des Gaulois et parmi eux, les Nerviens étaient les plus sauvages et les plus belliqueux. Ce sont eux qui eurent les premiers contacts avec les légions romaines dans nos régions.

Comment se répartissaient les tribus sur les territoires de la Belgique actuelle : les Atrébates vivaient au sud de Tournai; les Morins occupaient les deux Flandres qu'ils partageaient avec les Ménapiens habitant la région d'Anvers; dans le Hainaut et l'ouest du Brabant, étaient établis les Nerviens; on localisait les Aduatiques dans la province de Namur; tandis que les Eburons se répartissaient entre le Limbourg et le pays de Liège; quant aux Trévires, ils se situaient dans le Luxembourg.

Fait assez curieux, on ne trouvait qu'une seule cité dans cette Belgique gauloise, c'était Atuatica, la Tongres d'aujourd'hui. Les autres peuplades belges vivaient dans des huttes parsemées dans l'immense forêt recouvrant les 3/4 de notre territoire.

Quelle est la vie quotidienne à ce moment de la conquête de la Gaule par les légions de César ? On n'isole pas l'histoire militaire d'une nation du patrimoine qu'elle défend quand il est menacé.

Cette évidence n'échappe que trop souvent aux auteurs racontant guerres et batailles.

Nous allons combattre l'armée romaine, elle compte 50.000 hommes munis d'une épée courte et d'un javelot portant à 30 mètres environ. Les légionnaires, des durs, sont capables de marcher douze heures et de franchir 50 kilomètres par jour. La troupe est suivie de tout un matériel : des catapultes géantes lançant de grosses pierres, des béliers qui peuvent défoncer des murailles, des ponts de bois qu'on placera rapidement sur les rivières. Une faiblesse : la cavalerie formée de mercenaires, elle ne vaut rien.

Retenez bien cette phrase du célèbre historien français Camille Julian : "Les Belges seront les seuls à lutter contre César pour leur indépendance. Ils se lèveront les premiers en 57 et ils cèderont les derniers en 51 avant Jésus-Christ". Quant à Tacite, il a dit "Belgae Gallorum robur", c'est-à-dire, "Les Belges sont la force des Gaulois".

Comment sont armés, ces Belges ?

Un casque de fer orné de deux cornes pointues, une cuirasse de bronze et un bouclier fait d'osier couvert de cuir bouilli. L'épée n'a pas de pointe et seul est aiguisé un de ses tranchants. Ils portent un arc, des flèches en roseau avec pointe en fer et une petite fronde. Ils ont des chars, tirés par deux chevaux et protégés par des carapaces de cuir qui leur permettent de harceler l'ennemi puis de s'éloigner promptement.

Le Colonel Rouen, auteur du livre sur l'armée belge, dit "L'éducation entière d'un Gaulois ne tendait qu'à en faire un valeureux guerrier. Pour rendre les enfants vigoureux et souples, on les baignait dès leur naissance, dans l'eau froide, on les exerçait à la nage et au maniement des armes. Ils étaient obligés de servir leurs parents à table et ne pouvaient paraître en public avec eux, avant d'avoir 15 ans ".

Ces Belges : Trévires, Nerviens, Eburons, Aduatiques, Morins et Ménapiens étaient sans cesse en guerre avec les tribus germaniques qui franchissaient le Rhin en de redoutables et pillardes incursions chez nous.

Mais qu'allaient-ils défendre contre les Romains ? D'abord, leurs fermes où ils élevaient de gros porcs, des vaches et des poules. Ensuite leur famille, avec ces jolies femmes aux yeux bleus ou couleur noisette, leurs charmes bien agréables et si parfaitement... sphériques. Enfin, ils tenaient à leur religion avec ces dieux du feu et ces déesses des sources, qu'ils vénéraient.

Ces Gaulois vivaient en tribus et en clans ayant chacun leurs dieux protecteurs dont la compétence et le rayon d'influence se limitaient aux membres desdites tribus. Celles-ci comptaient des hommes habiles et d'excellents artisans qui inventèrent l'éperon, la charrue à roues, le tonneau, car ils furent de remarquables forgerons. Les prêtres des Gaulois, les druides, ne construisirent guère de temples, ils célébraient le culte sous un chêne.

Avant l'arrivée de Jules César, les Belges vivaient selon un système féodal et territorial. Les tribus avaient des chefs puissants, querelleurs et très chatouilleux lorsqu'on cherchait à leur enlever une partie de leur domaine de forêts, de champs ou de bourgades bâties en rondins de bois.

Les druides étaient leurs pasteurs, le dieu est nommé Sucellus et la déesse Nantosuela. Détail qui en dit long sur le progrès de la civilisation gauloise, au dieu porteur d'une masse comme le terrible Dagda, succéda peu à peu l'élégant Lug, beau et jeune, qui manie le javelot ou la fronde car il a renoncé au lourd et si primitif gourdin.

Les Belges étaient convaincus de l'existence de deux mondes le leur qui était visible, l'autre qui était peuplé de tribus de héros aux exploits prodigieux. Ces héros vivraient dans un paradis souterrain auquel on accède par certaines grottes qui s'ouvrent le 1er novembre, le jour de Samhain, ce début de l'année gauloise. Le sens du sacré, nos Gaulois le possédaient chevillé au corps. Un exemple extraordinaire : quand les légions romaines encerclèrent Alésia où Vercingétorix avait regroupé ses troupes, le Vercingétorix, prévoyant un long siège, ne voulait pas qu'on soit réduit à manger les chevaux, ces animaux sacrés. Et surtout que pareil sacrilège ne soit point commis à Alésia, sanctuaire de la déesse-jument Epona. Cette Epona dont on retrouva une statue à Alésia.

Consul depuis 59 avant J.-C., Jules César voulait étendre loin au-delà des Alpes, le glacis couvrant l'Italie. Il répéta aussi : "Nous devons protéger la Gaule contre les incursions des Germains, sinon un beau jour, ils franchiront nos propres frontières".

Promptement, César battit les Helvètes et les Suèves. Sa progression vers leurs territoires inquiéta les Belges au point qu'en 58 avant Jésus-Christ, ils décidèrent de rassembler leurs effectifs : 50.000 Nerviens, 25.000 Morins, 7.000 Ménapiens, 19.000 Aduatiques, 40.000 Eburons et Condruses (le quart de notre armée de 1940).

Tout en marchant vers le Hainaut actuel, César, selon sa prudente habitude, s'était informé à leur propos. Les marchands n'avaient pas accès auprès des Nerviens. Ils interdisaient dans leur pays toute importation de vins et d'autres produits de luxe parce qu'ils estimaient qu'ils amollissaient les âmes et affaiblissaient le courage. Ces Nerviens étaient des barbares d'une grande bravoure qui reprochaient aux autres Gaulois de s'être donnés aux Romains et d'avoir abjuré la vaillance de leurs pères. Les Nerviens déclarèrent qu'ils n'enverraient pas de députés et qu'ils n'accepteraient la paix à aucun prix ni à aucune condition. Voici qui est inquiétant. Les légions marchaient depuis trois jours en territoire nervien et les villages étaient vides et déserts. A perte de vue, les prés ondulaient au vent. Et ce fut un furieux combat.

Vous trouverez la suiteICI

Sources :
http://home.scarlet.be/frater5ttr
http://fr.wikipedia.org
http://home.scarlet.be/frater5ttr

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